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mercredi, 20 novembre 2013

Comment se reconfigurent les alliances politico-militaires au Moyen-Orient

Comment se reconfigurent les alliances politico-militaires au Moyen-Orient

par Valentin Vasilescu

Ex: http://reseauinternational.net

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Sur fond de redéploiement des forces militaires américaines au Moyen-Orient vers le Pacifique occidental pour contrecarrer la Chine, les dirigeants régionaux lâchés par les  américains font et défont des alliances, dont certaines étaient considérées comme contre nature, il y a deux décennies.

Parmi les premiers pays ayant les plus grandes réserves de gaz naturel on trouve en première position la Russie avec 25%, suivie par l’Iran (15,57%). Le Qatar occupe le 3ème  rang (13,39%), l’Arabie saoudite en 5ème place avec 3,92% et les Emirats Arabes Unis en 6ème (3,19%). En 2009, Bachar al-Assad, soutenu par l’Iran et la Russie a refusé d’accepter de construire un gazoduc qui devait partir du Qatar, passer à travers l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie pour atteindre la Turquie, où il fournirait le gaz nécessaire au gazoduc Nabucco, éliminant ainsi Gazprom du marché. Par coïncidence, immédiatement après ce refus la guerre civile a éclaté en Syrie.

Les relations américaines avec l’Arabie saoudite ont eu des défaillances visibles avec la décision du président Obama de renoncer à bombarder la Syrie, à la suite d’ingénieuses initiatives prises par la Russie dans le jeu diplomatique. Les récentes victoires obtenues sur tous les fronts par l’armée syrienne ont convaincu le gouvernement américain de rallier la position de la Russie en matière de négociation pour l’avenir de la Syrie. Ce qui a provoqué le grand mécontentement de l’Arabie saoudite et du Qatar qui, de 2010 et jusqu’à présent, ont dépensé plus de 4 milliards de dollars pour le recrutement et l’armement des rebelles islamistes envoyés pour renverser Bachar al-Assad.

Les manifestations de rue en Turquie à l’été-automne de 2013 ont mis fin aux aspirations induites par l’Arabie saoudite et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, pour restaurer les frontières de l’Islam en Europe comme elles l’étaient dans la période 1860-1878, sous l’Empire ottoman, incluant l’Albanie, le Monténégro, la Macédoine et la Grèce du Nord jusqu’au golfe de Corinthe, le Kosovo et la Bosnie-Herzégovine. Voir la carte:

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Le 7 Novembre 2013, à l’initiative de la Russie à Genève a commencé un nouveau cycle de négociations dans le format des Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne) avec des représentants de l’Iran. Préalablement préparé pendant plusieurs mois, les Etats-Unis avaient déclaré sans équivoque qu’ils étaient prêts à lever progressivement les sanctions contre l’Iran. Le Washington Post a rapporté que les dix espions d’élite israéliens qui ont agi à l’intérieur du territoire Iranien ont été surpris recevant des instructions de leurs agents de liaison Israéliens en Turquie. Après avoir été découverts, les agents israéliens ont été envoyés aux services de contre-espionnage turc. Cet incident prouve que le bon vieux temps où les services secrets turcs, le MIT, collaboraient à l’infiltration des agents israéliens en Irak et en l’Iran à partir du territoire turc est bien fini. Cet incident est compréhensible si l’on considère que le chef des services de renseignement turc et le vice-ministre iranien des renseignements ont signé un accord de coopération et de soutien mutuel dans lequel l’Iran et la Turquie s’engagent à ne permettre à aucun autre pays d’utiliser le territoire d’une des parties pour lancer une action militaire ou d’espionnage contre l’autre. Cet accord a été signé avec l’approbation tacite des Etats-Unis, au moment où Victoria Nuland, secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires européennes et asiatiques était en visite à Ankara.

A la suite de ces développements inattendus, en Octobre 2013, une délégation avec l’Arabie Saoudite, le Qatar, Oman, le Koweït et le Bahreïn s’est rendue en Israël pour trouver une solution à la crise provoquée par l’annulation par les Etats-Unis de tout projet d’attaque contre l’Iran. On peut supposer que les personnes présentes ont convenu de faire autre chose que seulement unir leurs forces pour faire pression contre les nouvelles orientations de la politique étrangère d’Obama, par leur lobby au Congrès comme ils l’ont fait jusqu’alors.

Israël détient actuellement quatre sous-marins allemands de la classe Dolphin (Type 212)  et en a récemment commandé 6 autres. Le Journal allemand Bild a rapporté que les responsables israéliens auraient emmené  avec eux leurs homologues saoudiens dans les chantiers navals ThyssenKrupp dans le nord de l’Allemagne qui produit les sous-marins. Ils ont manifesté leur intention d’acquérir seulement 25 sous-marins allemands de type 212, offrant 2,5 milliards pour les premiers 5. Les demandes d’armes saoudiennes qui ont été rejetées par le passé par l’Allemagne pour des raisons de sécurité liées à l’Etat d’Israël, sont désormais recevables. Notez que l’armée saoudienne qui possède des armes modernes importées des États-Unis, de Grande-Bretagne et de France, est classée 7ème dans le monde, avec un budget annuel de 56,7 milliards de dollars, devant l’Inde, l’Allemagne, l’Italie et la Corée du Sud. L’Arabie saoudite a également appelé à avoir un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU en faisant valoir que les cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) ne peuvent pas résoudre les problèmes complexes du Moyen-Orient sans son soutien.

Le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a effectué une visite imprévue à l’Arabie saoudite, où il a rencontré le Roi Abudullah bin Abdulaziz et son homologue saoudien Saud al-Faisal pour désamorcer les tensions créées par Riyad dans ses relations avec Washington.

Kerry a refusé la participation à la réunion de Bandar al-Sultan, le puissant chef des services de renseignement saoudiens, un homme de grande influence sur les chefs militaires saoudiens. Kerry avait demandé précédemment à Sultan de changer sa stratégie en cessant pendant un certain temps de soutenir des groupes terroristes, notamment Al-Qaïda. Sultan non seulement ne s’y est pas conformé, mais a menacé Kerry qu’il cesserait toute coopération en matière de ligne de sécurité avec Washington.

Que sait Kerry et que Sultan ne veut pas comprendre ?

Dans une récente interview avec des journalistes russes, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a dit: « l’ennemi principal de la Russie est le terrorisme international, regardez qui combat en Syrie, l’Afghanistan, le Mali, la Libye". Le précédent établi par le déclenchement du «printemps arabe», qui ne voulait pas la démocratie, mais générer l’instabilité à grande échelle sous prétexte d’islamisation a été suivi par l’armement d’une entité non étatique, comme les mercenaires islamistes de la Syrie, par l’Arabie saoudite et le Qatar, ainsi que des frappes aériennes israéliennes répétées contre les troupes et l’aviation, les stocks d’armes de l’armée nationale syrienne, et ce dans le but d’aider les rebelles.

Tout ceci a conduit à l’ouverture de la boîte de Pandore et la Russie ne peut pas laisser les choses en l’état sans prendre des mesures appropriées. Il est inutile d’expliquer que cette déclaration définit également la mise en place et le rôle de la flotte russe nouvellement créée opérant à l’heure actuelle, en Méditerranée orientale. Dans la première partie de l’année 2014, ira rejoindre la flotte russe en Méditerranée le premier navire de débarquement-porte-hélicoptères russe de classe Mistral, ce qui explique pourquoi l’Arabie saoudite est soudainement saisie d’amour pour les sous-marins allemands. La Base aérienne de Papandreou à Paphos à Chypre est également conçue par la Russie pour accueillir, à partir de 2014, la composante aérienne de la force de lutte contre le terrorisme, qui se compose d’un groupe d’avions de combat, armés principalement de missiles de croisière furtifs Kh-101(3500 km de rayon d’action) et un groupe d’avions de transport lourd (4000 km de rayon d’action) nécessaire pour le parachutage des régiments 108 et 247, appartenant aux forces d’opérations spéciales russes.

Le premier pas dans la déclaration de guerre totale contre le terrorisme par la Russie a été franchi le 7 Novembre 2013, quand la première tranche du matériel de lutte antiterroriste a été livrée en Irak par la Russie, dont quatre hélicoptères d’attaque et des systèmes de défense AA. Etant confronté pendant plus de 8 ans à une vague d’attentats interethniques sans fin, l’Irak veut y mettre fin au plus tôt en demandant le soutien russe. L’Irak qui se trouve à proximité de la Turquie et de l’Iran et dont les réserves pétrolières sont classées 6ème dans le monde, ne peut pas exploiter ce potentiel à l’exportation en raison de la concurrence féroce de l’Arabie Saoudite et de ses satellites du Golfe qui coïncide avec une instabilité intérieure produite et alimentée en permanence.

http://romanian.ruvr.ru/2013_11_09/Irakul-cere-sprijinul-Rusiei-9978/

Après la suspension de l’aide annuelle accordée pour les armes de 1,5 milliard de dollars par les États-Unis (qui comprenait quatre F-16, 10 AH-64 Apache, quatre chars M1A1, des pièces détachées pour ces appareils, et des missiles antinavires Harpoon), l’Egypte a décidé de mettre fin à la coopération avec les Etats-Unis, changeant, comme l’Irak, la direction géopolitique régionale, en demandant le soutien de la Russie pour mettre fin aux attaques terroristes perpétrées par les Frères musulmans. Sergueï Choïgou et Sergueï Lavrov ont discuté avec leurs homologues égyptiens au Caire le 13 Novembre 2013, au sujet d’un contrat d’armement 4 milliards de dollars, financé par un crédit russe. Ils ont également préparé la visite du président Vladimir Poutine en Egypte, qui aura lieu à la fin de ce mois, au cours de laquelle le contrat sera signé. Cela pourrait être, dans un premier temps, des hélicoptères d’attaque Mi-28 (à la place des AH-64 américains),  des MiG-29M et des Su-30MK2 (à la place des F-16 block 52) et des batteries de missiles côtières Bastion-P, armées de missiles supersoniques Yakhont (à la place des missiles Harpoon). Ce moment marque aussi un possible retour de la Russie, après une absence de 40 ans, dans son ancienne base aérienne dans la péninsule de Ras Banas, sur la mer Rouge (située à 200 km de la base navale saoudienne de Yanbu et à 400 km de la base aérienne de Djeddah) d’où ils ont été évacués pour laisser la place aux Américains. Ainsi que l’installation du Quartier Général des forces navales anti-terroristes russes à Port-Saïd, base navale qui contrôle l’accès au canal de Suez.

A partir de maintenant les groupes terroristes du Moyen-Orient ne pourront plus compter du tout sur l’élément  clé que représentent les «frappes préventives» américaines ou sur un possible soutien aérien de la part Israël, l’Arabie Saoudite et ses satellites dans le Golfe. Dans un ancien article, je précisais qu’Almaz-Antei avait finalisé l’organisation de la production des systèmes S-300 PMU-2, PMU-3 (S-400 Triumf) dans ses usines de Nijni-Novgorod et Kirov qui atteindront leur pleine capacité au début de 2014. En 2015, lorsque la production va introduire les nouveaux systèmes S-500 et va ouvrir 3 autres usines de missiles antibalistiques, Almaz-Antei deviendra un leader mondial dans cette catégorie d’armes. La mise à niveau des anciens systèmes de missiles AA russes dans les usines russes et soviétiques à Nijni et Kirov, tout en acquérant de nouveaux systèmes AA à longue portée, semble être l’une des solutions les plus pratiques dans les États et les organisations politico-militaires de la région, ravagée par les actions des groupes terroristes. Parce que les nouveaux systèmes AA russes sont conçus pour annihiler l’avantage qu’ont Israël, l’Arabie Saoudite et ses satellites du Golfe, dotés d’une flotte d’avions modernes, des F-15, F-16, F-18, Eurofighter Typhoon et AH-64 Apache.

http://reseauinternational.net/2013/06/18/enorme-investissement-de-la-russie-dans-la-capacite-de-production-de-missiles-aa-de-longue-portee/

Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

Traduction Avic

mardi, 19 novembre 2013

'Israël en Saudi Arabië werken samen aan plan voor aanval op Iran'

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'Israël en Saudi Arabië werken samen aan plan voor aanval op Iran'
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Ook Frankrijk, Verenigde Arabische Emiraten en Egypte sluiten zich aan

Israëlische F-16's zouden inmiddels toestemming hebben om via het luchtruim van Saudi Arabië naar Iran te vliegen.

Volgens de Britse Sunday Times werken de Israëlische Mossad en Saudische officials samen aan een plan om Iran aan te vallen, als beide landen vinden dat de deal die binnenkort met de islamitische republiek wordt gesloten het nucleaire (wapen)programma van het land niet voldoende inperkt. De Saudi's zouden 'woedend' zijn op de Amerikaanse regering Obama, vanwege de grote concessies die de VS aan Iran wil doen.

Zowel in Jeruzalem als in Riyadh, normaal gesproken bepaald geen vrienden van elkaar, zijn de regeringen buitengewoon ontevreden en bezorgd over het conceptplan dat de 5+1 machten onder leiding van de VS aan Iran hebben aangeboden. Volgens dat plan mag Iran alle 'hardware' behouden die nodig is om kernwapens te produceren, en hoeft het land een deel van het omstreden nucleaire programma enkel te bevriezen.

Volgens de Times hebben de Israëliërs inmiddels toestemming gekregen om het Saudische luchtruim te gebruiken voor een eventuele militaire aanval op Iran. Daarnaast zou Saudi Arabië drones, reddingshelikopters en tankvliegtuigen ter beschikking willen stellen.

'Saudi's woedend'

'Zodra de Genese overeenkomst is getekend, zal de militaire optie terug op tafel zijn,' aldus de bron. 'De Saudi's zijn woedend, en zijn bereid Israël alle hulp te geven die het nodig heeft.'

Premier Netanyahu zei gisteren in een interview met de Franse krant Le Figaro dat er een 'gelijkgestemde gezindheid' is tussen Israël en de 'leidinggevende landen in de Arabische wereld' aangaande de kwestie Iran. 'In de moderne tijd is dit één van de weinige gevallen, zo niet de eerste, die ik me kan herinneren.'

'Nucleair kruitvat'

'We vinden allemaal dat het Iran niet moet worden toegestaan de capaciteiten te hebben om kernwapens te bouwen,' vervolgde Netanyahu. 'We vinden allemaal dat de internationale gemeenschap een hardere opstelling moet innemen. We vinden allemaal dat als Iran kernwapens krijgt, dit tot een nucleaire wapenwedloop in het Midden Oosten kan leiden, waardoor de regio een nucleair kruitvat wordt.'

Een Iran met kernwapens is volgens de Israëlische premier de meest gevaarlijke ontwikkeling sinds het midden van de 20e eeuw. 'Er staat onvoorstelbaar veel op het spel,' benadrukte hij. 'Als Israël en de Arabieren het met elkaar eens zijn, zou de wereld op moeten letten.'

'Wij wonen hier. Wij weten het nodige over deze regio. Wij weten heel veel over Iran en hun plannen. Het is de moeite waard om aandacht te schenken aan wat wij zeggen.'

Front Frankrijk-Israël-Arabische landen

De Franse president Francois Hollande is vandaag in Israël voor overleg met Netanyahu over de ontstane situatie. Over het algemeen wordt aangenomen dat de Fransen vorig weekend hun veto over de deal met Iran hebben uitgesproken. Dat heeft vermoedelijk te maken met de traditioneel goede banden tussen Frankrijk, Saudi Arabië en de Verenigde Arabische Emiraten. (1)

Eerder deze week stuurde Israël een vertrouwelijk document naar het Witte Huis, waarin Obama erop werd gewezen dat zijn strategie de Iraanse bom juist sneller dichterbij brengt. Grootste geschilpunt is de 'bevriezing' van de uraniumverrijking. In het Amerikaanse voorstel mag Iran alle centrifuges behouden, waardoor het land deze op ieder moment weer kan aanzetten, waarna het slechts enkele weken duurt voordat er kernwapens kunnen worden geproduceerd (2).

Er lijkt dus een breed front, bestaande uit Frankrijk, Saudi Arabië, de Verenigde Arabische Emiraten, Israël en ook Egypte te ontstaan tegen het Amerikaanse voorstel. Daar waar Obama een militaire aanval definitief in de prullenbak lijkt te hebben gegooid, lijkt die wat betreft het Franse-Israëlische-Arabische blok juist om die reden een reële optie geworden. (3)

Xander

(1) Jerusalem Post
(2) DEBKA
(3) DEBKA

Zie ook o.a.:

14-11: Senatoren comité VS: Kerry anti-Israël, lokt kernoorlog met Iran uit
13-11: Israëlische minister waarschuwt voor islamitische kernaanval op Rome
11-11: VS probeert anti-Iranfront Israël-Arabische Golfstaten-Europa uit elkaar te spelen
09-11: Grootste ruzie ooit: Israël beschuldigt VS van misleiding over deal met Iran
08-11: Iraanse staatstelevisie zendt gesimuleerde aanval op Israël uit (/ Iran wordt definitief kernmacht... - Netanyahu: Akkoord is historische fout)
07-11: Breuk Israël en VS over Iran; Kremlin geeft Iraans kernwapenprogramma toe

Des Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie

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Des Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie

Ex: http://www.zejournal.mobi

Après avoir nié, ignoré ou minimisé le rôle des extrémistes étrangers combattants dans les rangs des rebelles en Syrie, l'Occident, plus particulièrement les Etats européens, commencent à réaliser l'ampleur et la gravité de ce phénomène pour la stabilité et la sécurité de leurs pays. Certains ont rétabli les canaux de coopération sécuritaire avec Damas, d'autres ont essuyé une fin de non recevoir.

Il est difficile de définir avec précision le nombre des fameux « jihadistes internationaux » venus se battre contre l'armée régulière syrienne. Au printemps dernier, l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, avançait le chiffre de quarante mille combattants étrangers en Syrie, lors d'une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Mais les services de renseignements russes et occidentaux pensent que leur nombre serait en réalité beaucoup plus élevé. Il dépasserait les cent mille.

Les autorités syriennes affirment que des combattants de près de 80 pays se trouventUn jeune extrémiste français actuellement en Syrie. Evoquant les effectifs de certains de ces contingents étrangers, une source syrienne citée par le quotidien koweitien Al-Raï donne les précisions suivantes : 4800 Saoudiens, 4500 Irakiens (essentiellement originaires des provinces d'Al-Anbar et de Salaheddine), 3000 Palestiniens, 2700 Tunisiens, 2000 Algériens, 800 tchétchènes, 350 koweitiens, 1100 Indonésiens, 400 Afghans, 1300 Européens et des dizaines d'Américains.

Les déclarations des ministres et autres responsables européens sur le phénomène des « islamistes radicaux » se rendant en Syrie ne se comptent plus. De même que les informations faisant état du démantèlement de filières chargées du recrutement et du voyage de « jihadistes » dans ce pays, pour aller combattre l'armée régulière. Ils viennent d'Espagne, de Belgique mais aussi de France, à l'instar de ces cinq Français soupçonnés d'avoir voulu braquer un restaurant Quick pour financer leur départ vers Damas, comme l'écrit Le Figaro, début septembre.

Ce journal estime à quelque 200 le nombre de Français combattants dans les rangs de la rébellion syrienne, « très majoritairement au sein de groupes islamistes radicaux ». Plusieurs vidéos, traduites en français et visionnées des dizaines de milliers de fois, appellent sur YouTube les Français à la « guerre sainte » contre le président syrien Bachar al-Assad.

Des « loups solitaires »

Selon la presse européennes, la France, l'Irlande et Grande-Bretagne fournissent les plus gros contingents de ces extrémistes. Ramenés au nombre d'habitants, le Danemark et la Belgique sont les pays les plus touchés par ce phénomène.

qaeda1.jpgSelon des sources diplomatiques européennes à Beyrouth, le nombre de ressortissants des pays européens se battant en Syrie serait beaucoup plus important qu'annoncé. Il y aurait près d'un millier de Français intégrés dans les rangs des groupes les plus extrémistes de la rébellion, notamment l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, proche d'Al-Qaïda), dont les effectifs seraient à 80% composés de non Syriens. Il y a aussi le Front al-Nosra, également proche d'Al-Qaïda et Ahrar al-Cham, représentant la mouvance dite « salafiste-jihadiste ».

Si la plupart de ces apprentis « jihadistes » européens sont d'origine arabe, maghrébine plusDes Européens reprennent la coopération sécuritaire avec la Syrie particulièrement, des dizaines d'autres sont des convertis à l'islam, comme Nicolas, 30 ans, et Jean-Daniel, 22 ans, les deux fils d'un chef d'entreprise installé en Guyane.

Après avoir hurlé dans le désert pendant des mois, les services de sécurité européens ont finalement réussi à se faire entendre par les autorités politiques de leurs Etats respectifs. A leur retour de Syrie, ces jeunes extrémistes, dotés d'une grande expérience militaire et véhiculant une idéologie des plus radicales, constituent un grave danger pour leurs pays, surtout avec l'apparition du phénomène terroriste dit du « loup solitaire ».

Un effort soutenu a donc été déployé pour lutter contre ce phénomène. Mais aussi important soit-il, il restera insuffisant s'il n'est pas complété par un échange d'informations avec les autorités syriennes. En effet, confrontés sur le terrain depuis plus de deux ans à ces extrémistes, l'armée et les services de sécurité syriens les connaissant bien et sont familiers avec leurs méthodes.

Conscients de l'inévitabilité d'une coopération avec Damas, plusieurs pays européens ont réactivé, ces dernières semaines, les canaux de contacts et de coopération avec les services syriens concernés. Selon des sources bien informées à Beyrouth et à Damas, des émissaires espagnols, italiens et belges se seraient dernièrement rendus en Syrie pour discuter de ce phénomène. Les mêmes sources indiquent que les responsables syriens ont bien accueilli les représentants des Etats qui ont adopté une attitude non belliqueuse vis-à-vis de la Syrie lors des menaces d'attaques américaines, en septembre dernier. Toutefois, Damas a refusé de reprendre le contact avec les pays qui étaient le fer de lance du projet d'agression, comme la France. Selon les mêmes sources, Paris a essayé, via de multiples canaux, de rétablir un contact sécuritaire pour échanger des informations avec la Syrie. Mais il a essuyé une fin de non recevoir. Toute coopération sécuritaire sera tributaire de la position politique à l'égard de la crise syrienne du pays qui la sollicite, indiquent les mêmes sources.

 - Source : Infos d’ALAHED

dimanche, 10 novembre 2013

Syrie-Iran-Arabie : Nouvel ordre mondial

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Syrie-Iran-Arabie : Nouvel ordre mondial
 

Global Research, novembre 04, 2013

Les informations en provenance de mes contacts en Syrie et au Liban confirment mes analyses de géopolitique : le monde bascule dans un nouvel ordre, les pôles de puissance changent entraînant de nouveaux rapports de forces qui s’exercent  sur de nouveaux points d’appui.

Le « pivotement » américain vers l’Asie, s’il est exagéré par certains n’en est pas moins réel. Il implique l’apaisement des tensions au Proche et Moyen-Orient en réglant les crises syrienne et iranienne et en mettant un terme aux affrontements chiites-sunnites instrumentés à des fins stratégiques.

L’Iran retrouvera prochainement sa place géostratégique essentielle dans la région, avec la « modération » dans les relations internationales prônée par le Président Rohani dans son discours aux Nations Unies fin septembre. Plusieurs pays l’ont compris qui cherchent à se rapprocher de Téhéran, comme la Turquie et même le Qatar et l’Arabie.

L’islam politique vit son chant du cygne : ce sont des musulmans sincères qui ont renversé Morsi en Egypte le 30 juin dernier. Les Frères Musulmans, organisation longtemps souterraine dans les états arabes,qui a remporté toutes les élections car elle était la seule structurée depuis longtemps et a disposé de puissants moyens financiers des pays du Golfe,  est l’expression politique de cette idéologie qui proposait de gouverner au nom de la charia. Ils ont prouvé leur incompétence et leur incapacité à répondre aux aspirations des peuples et à gérer des états modernes: la Tunisie les rejette, de même que l’Egypte et le chaos libyen finira par en faire de même. Les musulmans veulent vivre selon leur foi mais entendent être en harmonie avec le « village mondial ». (Expression de René Girard)

Dans les bouleversements politiques et sociaux du monde arabe, les chrétiens qui étaient présents sur ces terres six siècles avant l’islam, ont un rôle essentiel à jouer pour la cohésion sociale des populations et seront un facteur important des réconciliations nationales partout où des drames ont eu lieu. Les rapprochements entre Patriarches orientaux et Imams dans les pays en crise montrent que les appels du Pape François à l’union des fidèles chrétiens et musulmans  répondent à un besoin vital et sont entendus par les populations comme par les dirigeants. Par leurs positions en dehors des rivalités internes aux musulmans, mais profondément patriotes et ancrés dans la vie des pays arabes, ils sont un catalyseur d’harmonie entre les différentes ethnies et confessions de ces pays souvent très composites, notamment la Syrie.

Les islamistes takfiristes restent nombreux, encore soutenus par l’Arabie Séoudite pour les détourner de menacer le royaume des Séoud désormais menacé dans son existence même. Ce sera la tâche la plus ardue d’en finir avec eux après la solution négociée de la crise syrienne. Avec le revirement du Qatar qui cherche à se rapprocher de la Syrie de Bachar el Assad, on assiste à l’isolement des positions séoudiennes et israéliennes. Les deux pays ont d’ailleurs compris qu’ils n’étaient plus les alliés indéfectibles des Etats-Unis qui attendent d’eux des changements de position.

La destruction du stock d’armes chimiques syriennes, constitué pour répondre aux armes de destructions massives israéliennes, notamment nucléaires, biologiques et chimiques, met Tel Aviv en position délicate face aux initiatives pour un PO débarrassé de ces menaces.
L’Arabie est menacée par des dissensions internes à la famille régnante et des irrédentismes qui déboucheraient en une partition possible en trois parties, le nord avec la Jordanie et les Palestiniens, le centre avec  le sud du Yémen de l’Hadramaout à la mer, et l’est chiite et pétrolier.


Le terrorisme islamiste international pourra être éradiqué quand il aura perdu ses commanditaires et soutiens, d’autant plus qu’il représente aux yeux des musulmans sincères un véritable blasphème de l’interprétation du Coran. Simultanément au changement de stratégie américaine dans la région, l’Arabie Séoudite va devoir mettre un terme à sa croisade sunnite contre un axe chiite centré sur l’Iran et appuyé sur l’Iraq, la Syrie et le Liban. Il semble d’ailleurs que la brouille avec les Etats-Unis sur la question syrienne amène la monarchie à revoir ses fondamentaux, comme en attestent des visites récentes en Iran. Son refus d’occuper le siège où elle avait été élue à l’AG de l’ONU est à la fois un signe de son irritation et de sa prise de conscience des nouveaux rapports de force dans la région.

En réalité les Etats-Unis ne font qu’accompagner l’évolution du monde comme Chuck Hagel l’avait annoncé avant même sa prise de fonction de Secrétaire d’état à la Défense (voir PJ).

L’Occident dirigé par l’Amérique a fait croire, grâce à un énorme budget de communication, qu’il représentait le bien et la justice et qu’il avait le soutien de la majorité des peuples pour ses aventures guerrières. Mais lors des menaces de frappes occidentales contre la Syrie fin août-début septembre derniers, qu’en réalité Obama n’avait proférées que pour lâcher du lest aux groupes de pression américains, alors qu’il y était hostile au fond de lui en raison des conséquences catastrophiques qu’elles auraient entraînées, et que son Etat-Major connaissait, cette coalition guerrière « occidentale » ne représentait que 800 millions d’habitants, non consultés d’ailleurs sauf les Britanniques qui s’y étaient opposés, contre les quelques 6 milliards du reste du monde soutenant la Russie et la Chine. On sait les artifices qu’il a utilisés pour retarder la décision et ensuite s’engouffrer dans la proposition russe de destruction du stock d’armes chimiques de la Syrie. Simultanément, cette proposition acceptée avec soulagement entérinait la reconnaissance de Bachar el Assad comme Président d’une Syrie chargée de la faire appliquer jusqu’à son terme.

La réunion de la conférence de Genève II pour régler la crise est désormais inéluctable, quelles que soient les manœuvres de ceux qui y sont hostiles comme l’Arabie, et le plus intelligent est de s’en accommoder.

Les organisations rebelles civiles qui s’y opposent ne représentent que quelques poignées de Syriens déracinés et les militaires, comme les brigades Liwad al Tawhidi, Ahrar al Cham, Souqour al Cham sont des organisations terroristes composées majoritairement d’étrangers qui combattent pour un état islamique mondial et n’ont aucune identité syrienne.  Les forces de l’Armée Syrienne Libre sont devenues insignifiantes ou ont fait allégeance aux djihadistes, quand elles n’ont pas déposé les armes ou rejoint les forces régulières syriennes.

Quant aux Kurdes, l’Armée syrienne leur a donné la responsabilité de tenir leurs régions et ils s’en acquittent au prix de pertes sévères contre les djihadistes mais ils prennent le dessus de plus en plus.

Simultanément le dossier iranien sera également bouclé, peut-être même avant le syrien qui demande du temps pour régler le sort des takfiristes fanatiques qui sévissent sur le terrain. La reconstruction de la Syrie demandera du temps et beaucoup d’argent, de nombreuses infrastructures ayant été détruites. Mais il n’y a pas de solution sans Bachar et les Américains le savent, même si John Kerry est obligé, lui aussi,  de lâcher du lest par des déclarations hostiles ou ambiguës.

Le Liban multiconfessionnel, fragilisé par son voisinage de la Syrie d’où il reçoit plus d’un million de réfugiés de toutes confessions n’a toujours pas de gouvernement pérenne du fait des désaccords attisés par les appuis étrangers des parties prenantes. Cependant les structures étatiques comme l’Armée et la police restent cohérentes et accomplissent leur tâche malgré les difficultés. L’alliance, sans doute majoritaire dans le pays, entre les chrétiens du CPL du général Aoun, le Hezbollah composé principalement de chiites mais pas exclusivement, et le parti Amal de Nabih Berri reste la force politique dominante qui a soutenu le régime en place à Damas Habitués des discussions de diwan pour trouver des compromis, les dirigeants des grandes familles analysent les situations au regard de leurs alliances extérieures et, fins observateurs, ils semblent avoir admis que le régime syrien sortirait vainqueur de la crise et en tirent les conséquences ; le chef druze Walid Joumblatt a récemment apporté son soutien à Nabih Berri pour la formation d’un gouvernement, signe qu’une issue pourrait s’ouvrir, d’autant plus que l’Arabie pourrait la souhaiter aussi et le faire savoir à ses alliés locaux, le chrétien Samir Geagea et le sunnite Saad Hariri.

En l’absence d’état  solide, la fragilité du Liban tient à la présence armée forte du Hezbollah, au nom de la résistance à Israël, simultanément avec celle des milices sunnites présentes officiellement pour certaines ou dans les camps palestiniens, qui en sortent pour combattre en Syrie voisine ou dans la région de Tripoli au Nord, faisant déjà plusieurs dizaines de morts, soldats et civils. Ce mélange est dangereux et pourrait exploser dramatiquement si les djihadistes venaient à quitter la Syrie pour attaquer le Hezbollahau Liban. Des menaces sérieuses sont d’ailleurs annoncées sur la FINUL au Sud contre les soldats occidentaux, dont les Français.

La France a tout intérêt à reprendre langue diplomatiquement avec un régime qui sortira vainqueur d’une crise tragique et à utiliser les liens d’amitié qui demeurent malgré tout entre Syriens et Français, ancrés dans des échanges culturels anciens, en dépit des affrontements qui les ont aussi émaillés.

Elle aurait aussi tout intérêt à se rapprocher de la Russie dont la diplomatie toute en finesse a montré son efficacité. La Russie va marquer des points dans le règlement de ce conflit parce qu’elle a su offrir une porte de sortie honorable à la grande Amérique dans une crise où elle s’était embourbée. Elle défend  ses intérêts stratégiques mais aussi tactiques car de nombreux djihadistes sont des combattants tchétchènes qui se retourneront contre elle s’ils le peuvent.

La Turquie, la Jordanie, l’Arabie Séoudite seront les perdants à divers égards du règlement de la crise, de même qu’Israël. Sans doute ces états sauront-ils trouver une nouvelle posture pour limiter les dégâts avec opportunisme et s’adapter aux nouveaux équilibres du monde. Il faut s’attendre que la Chine nouera ou développera des liens avec les pays de la région, elle qui propose des investissements en échange de la fourniture de l’énergie dont elle a besoin pour sa croissance toujours forte.

Alain Corvez

Le colonel Alain Corvez est Conseiller en stratégie internationale.

mercredi, 06 novembre 2013

La chute de Sfeira près d'Alep

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La chute de Sfeira près d'Alep, un changement stratégique majeur

Auteur : Ghaleb Gandy 
 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Les échanges d'accusations de trahison et de lâcheté sur les médias des groupes armés en Syrie suffisent à eux seuls à comprendre l'importance stratégique de la libération de la ville de Sfeira, au sud-est d'Alep, par l'Armée arabe syrienne et les unités de la défense nationale.

Ces derniers mois, les groupes armés avaient massé dans cette localité d'importantes troupes, les unités les mieux équipées et celles disposant des plus gros moyens financiers. On y trouvait le Front al-Nosra et l'Etat islamique d'Irak et du Levant, affiliés à Al-Qaïda, Liwaa al-Islam, dirigé par Zahran Allouche, l'homme de Bandar Ben Sultan en Syrie, Ahrar al-Cham, et un conseil militaire local rattaché à l'Armée syrienne libre. Ces groupes jouissaient de lignes de ravitaillement ouvertes vers la frontière avec la Turquie, d'où étaient acheminés armes, munitions, argents et renforts en combattants venus de l'étranger. Le soutien le plus importants provenait d'Arabie saoudite, selon les correspondants de la presse étrangère.

Ces groupes ont jeté toutes leurs forces dans la bataille pour tenter de garder Sfeira en raison de sa position stratégique. Il s'agit en effet d'un nœud important commandant l'accès à la campagne sud-est d'Alep ; elle est située non loin de l'aéroport international d'Alep et de l'aéroport militaire de Koueirès ; elle est proche de la région d'Al-Bab, qui commande l'accès à Alep.

Elle constitue un point d'équilibre décisif à l'intérieur d'Alep et de sa province, car elle est située non loin des industries de la défense et de la route d'approvisionnement, qui relie les provinces de Hama et d'Alep. De plus, elle se trouve sur l'axe de communication routier entre la province d'Alep et des régions de l'est, à Raqqa.

Pour toutes ces raisons, la libération de Sfeira aura des répercussions décisives sur les équilibres militaires dans le pays.

L'Armée arabe syrienne et les unités de la défense civile ont réussi à libérer Sfeira après la reprise de Khanasser et de ses environs, il y a quelques semaines, ce qui lui avait permis de rouvrir la voie approvisionnement Hama-Alep, appelée la "route du désert".

L'avancée rapide de l'armée syrienne est une preuve de ses hautes capacités et de sa solidité, qui surprennent les observateurs. Mais elle confirme, aussi, le changement de l'humeur populaire des Syriens, qui rejettent les exactions des groupes extrémistes, déchirés par des luttes intestines autour des butins. L'effondrement du camp hostile à la Syrie avec l'apparition de profondes divergences entre l'Arabie saoudite d'un côté, le Qatar et la Turquie de l'autre, est un signe supplémentaire de l'échec de la guerre universelle contre la Syrie.

Les groupes armés qui combattent l'Etat syrien, ne sont que des façades pour des puissances étrangères. Ils ont sombré dans une profonde dépression après que les Etats-Unis aient été contraints d'abandonner leur projet d'agression contre la Syrie. Leurs défaites sur le terrain s'accélèrent et la reprise de Sfeira sera suivie d'autres victoires dans les différentes régions du pays.

 - Source : Ghaleb Gandy

dimanche, 27 octobre 2013

On the Military Alliance of Israel and Saudi Arabia against Iran

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On the Military Alliance of Israel and Saudi Arabia against Iran

Nikolai BOBKIN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Saudi Arabia's ministry of defense has placed an order with the U.S. for the delivery of high-tech cruise missiles and aerial bombs totaling 6.8 billion dollars. It is expected that the contract will be signed within a month after the request is approved by Congress. In the opinion of the Pentagon's Defense Security Cooperation Agency (DSCA), the arms shipment will not change the military balance in the region and does not create a threat to neighboring states. But is that true? Now, when Israel and Saudi Arabia are discussing the possibility of a military alliance against Iran, this deal looks like military reinforcement of this Arab-Israeli alliance, the likelihood of whose creation is becoming more realistic…

Tel Aviv and Riyadh perceived the U.S. refusal to make a military strike against Syria and President Obama's first steps toward normalizing relations with Tehran as the White House's commencement of a new stage in transforming the geopolitical structure of the Middle East. The Saudi royal family, displeased with Obama's course, responded to Washington asymmetrically by challenging the United Nations. The Kingdom of Saudi Arabia (KSA) became the first state to reject a seat on the UN Security Council, complaining about the council's activities. Riyadh is displeased that Bashar al-Asad still remains in power, there has been no success in resolving the Palestinian-Israeli conflict, and furthermore, in the opinion of Saudi diplomats, the UN has not made enough effort to make the Middle East a zone free of weapons of mass destruction (in reference to Iran's nuclear program). 

The Russian Ministry of Foreign Affairs called the Saudi demarche «strange». It is quite obvious that the reproaches against the Security Council in the context of the Syrian crisis have an anti-Russian orientation. Previously Russia and China blocked Security Council resolutions to toughen sanctions against Syria three times. Arab UN members do not hide their perplexity at Saudi Arabia's rejection of this honored status either, and urge Riyadh to reconsider, at least in order to provide the Arab world with representation in the Security Council. Saudi leaders, however, claim that «the manner, the mechanisms of action and double standards existing in the Security Council prevent it from performing its duties and assuming its responsibilities toward preserving international peace and security as required.» That is the monarchy's reaction to the UN not acting on Saudi Arabia's calls to military intervention in the Syrian conflict and resolution of the Iranian nuclear problem using military force.

Riyadh has more than once declared its claims to dominance in the Middle Eastern region. It has now come to the point where in the days of the Syrian standoff the Saudi government proposed to Barack Obama that the U.S. pay for a military operation against Syria, as if they were talking about the services of a hired killer. The White House's refusal to take punitive military measures against the Syrian government was deeply disappointing to the Arab sheikhs. Washington was criticized for its inability to follow through on its own threats. 

Dissatisfaction with Obama's policy was made even plainer in Saudi assessments of the first signs of a thaw in Iranian-American relations. Riyadh has come to the conclusion that the U.S. and Iran are secretly planning a strategic alliance aimed at weakening Saudi influence. There is nothing unexpected in the fact that rapprochement with Iran could serve America's regional interests. The Americans themselves believe that a means of controlling the Middle East such that no one country can become the absolute military leader and lay claim to the role of a regional superpower is advantageous to the U.S. The classic way to reach this goal is to support the balance of powers while preserving constant tension in the relations between rival states, in this case Saudi Arabia and Iran. 

Many years of a one-sided orientation toward Saudi Arabia in the Islamic world has caused the U.S. to lose influence among Shiites, while Sunni Islam, which is under Saudi influence, has taken an anti-American course. Not only does Riyadh finance foreign military intervention in Syria, but Saudi intelligence supports Sunnite terrorist groups in countries from Algeria to Pakistan, including the Taliban movement which is now fighting against the Americans in Afghanistan. Further unconditional friendship with Riyadh has become dangerous for the U.S., and the conjecture that Washington's foreign policy will soon cease to serve the interests of Saudi Arabia is looking more and more justified. 

Of course, a rapprochement between Washington and Tehran is no guarantee that the position of the U.S. in the world of Shiite Islam will be substantially stronger, but there exists a chance that anti-American sentiment in a number of countries in the «Greater Middle East», such as Iraq, Lebanon, Syria, Bahrain and Afghanistan, will be reduced. Furthermore, the «reset» of relations with Iran would allow the United States to avoid the risk of being drawn into a war to protect Saudi Arabia through alliance obligations. Nevertheless, Washington still allows for the possibility of «closing» Iran's nuclear dossier by force through making strikes against Iranian nuclear infrastructure sites. Israel categorically insists on this scenario. Saudi Arabia does not hide its interest in the military destruction of the IRI's nuclear sites either. 

Tel Aviv has declared that it is prepared to conduct an independent operation against the IRI. Directing strikes against Iran through the territory of the KSA is one of the main options being considered by the Israeli military. Besides enmity toward Iran, Israel and Saudi Arabia share the common goal of overthrowing the regime in Syria, Tel Aviv and Riyadh are united in supporting the military government in Egypt, and they have also found common ground with regard to the unacceptability of an increase in the geopolitical role of their common rival Turkey. Information about secret negotiations between Israel and Saudi Arabia stopped being sensational years ago. Despite U.S. plans, the world could become a witness to the appearance of a seemingly unlikely Arab-Israeli alliance which would lay claim to the role of a «collective superpower» in the region. 

This autumn has in general brought chaos to the ranks of America's allies. The plans for U.S. military action in Syria was not supported by its most loyal ally, Great Britain; the great majority of NATO countries refused to take part in this venture; the leaders of many other allied countries have shrunk from solidarity with President Obama; and now longstanding Middle Eastern partners are acting independently on the issue of war with Iran.

Examples of Israeli independent action are becoming numerous. Over a quarter of a century ago, in 1981, Israel destroyed Iraq's Osirak nuclear reactor not long before its commissioning. The Reagan administration officially condemned this attack at the time, but the Israelis consider it one of their most successful military operations. In 2007 Israel made air strikes against the alleged al-Kibar reactor which the Syrians were building in a desert area in the eastern part of the country and about which the IAEA supposedly did not know in order to demonstrate its resolve to destroy nuclear sites in neighboring countries in the early stages. At that time the Bush administration was divided in its assessment of this attack, but many high-ranking politicians in the U.S. feel that the raid was premature. In May of this year Israel made a strike against Damascus' airport, as well as several missile bases in Syria. The true goal of the Israeli air strikes against Syrian military sites was to test the possibility of flying over this Arab country to make a strike against Iranian nuclear sites. Tel Aviv is conducting such rehearsals for the beginning of war without a backward glance at the reaction of the global community. The UN has not reacted properly to a single recent Israeli military action in Syria. 

Saudi Arabia, unlike Israel, is now making its public debut as a subverter of UN authority for the first time, but the royal family has been preparing to start out on this dangerous path for many years, closely tying its foreign policy activities to support for international terrorist organizations. No one speaks of the moral principles of Saudi diplomacy anymore, so Saudi Arabia's agreeing to provide the Israelis a military corridor may be considered participation in strikes against Iran. 

Temporary basing of aircraft at Saudi air bases is also involved. Transport planes of the Israeli air force have already been seen in Saudi Arabia unloading ammunition, which in the case of war with Iran it will be convenient to have right there nearby. And it will be even better for Israel if the Saudi military pays for the cruise missiles and aerial bombs for these purposes and ships them from the U.S. itself. This is the main reason for the KSA Defense Department's new almost 7-billion-dollar order. 90% of the deliverables are ammunition for American-built fighter planes, which are standard in the air forces of both Israel and Saudi Arabia. By approving this contract, the U.S. Congress will be giving the green light to the dangerous plans of Tel Aviv and Riyadh, and the American troops in the Persian Gulf will be drawn into the dangerous scheme of two out-of-control allies.

 
Tags: Al Qaeda Gulf Cooperation Council Iran Israel Saudi Arabia US

 

samedi, 26 octobre 2013

Agitprop occidental sobre Siria, un arte en el que nada se deja al azar

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Agitprop occidental sobre Siria, un arte en el que nada se deja al azar

BAHAR KIMYONGUR



Hay que reconocerlo: en asuntos internos al igual que en geopolítica, nuestros medios, intelectuales y estrategas mainstream manejan a la perfección el arte, por no decir el arma, de la retórica de la inversión. Queriendo por un lado enfrentarse a cualquier precio con el gobierno de Damasco, y por el otro purgar el espacio público de las voces críticas y disidentes sobre el conflicto sirio, no temen adherir a ideologías, propagandas y militantismos dignos de las compañías de teatro soviéticas de agitprop. Encontraremos bajo sus plumas, por aquí y por allá, un toque autocrítico para darse aires libertarios y de pluralismo. Pero conscientemente o no, nos vuelven a servir la vieja sopa de siempre en sus fiambreras de soldados del sistema. Pongamos el foco en la guerra del lenguaje llevada a cabo por nuestros “expertos” empotrados en Siria. Sin blindado y sin camuflaje.

Ya fue el caso del conflicto libio en 2011. Un joven de las afueras de Bengazi, reclutado en una mezquita salafista y haciendo un gesto de degollar el cuello con su pulgar mientras grita Allah ou Akbar, se convertía de manera milagrosa en un encantador luchador por la libertad.

En cambio, sus compañeros franceses del “gang de Roubaix” o de “Forsane Al Izza” no fueron objeto de los mismos elogios. Recordemos que las unidades del RAID no se anduvieron con miramientos
para “neutralizar” al hermano tolosano del barbudo de Benghazi.

Entonces, imaginad la cara y el discurso de los presentadores de telenoticias de TF1, imaginad la actitud del ejército francés si entre 6.000 a 8.000 Mohamed Merah se desplegasen en Paris, Marsella o Lyon, como eso sucede en Homs, Damasco o Alepo.

Ídem respecto a los comandos catarís, saudíes o egipcios que fueron a emprender el yihad contra la Libia verde de Muamar El Gadafi. Todos aquellos legionarios fueron descritos como humanistas apasionados por la democracia. Sin embargo, un militante panafricano de origen nigeriano, maliense o saharaui que combatía al lado de Moammar Gadafi se transformaba en vulgar mercenario, preferentemente “violador”, para conservar la fantasía del Negro libidinoso. Con cargamentos de viagra suministrados por el coronel, ¡por favor!

En lo que se refiere a Libia, ha habido tanta desinformación como arena en el desierto de Sirte...

Es la misma historia en Siria.

Al yihadista sirio armado por Riad y Doha que remata a su víctima según prácticas satánicas, se le disfraza como un guerrillero romántico bajo el teclado mágico de nuestros “spin doctors”. Pero un soldado sirio que resiste a una invasión extranjera es presentado secamente como una especie de SS a sueldo de la “secta alauí”. Un civil armado progubernamental que defiende su barrio contra las incursiones terroristas, contra los secuestradores de rehenes, y los ladrones, es de oficio un chabbiha (partidario
armado del régimen) “quebrantador de huesos y cráneos”.

Incluso el miliciano disciplinado y patriota del Hezbollah libanés que se encuentra en su tierra, se convierte en un odioso terrorista “auxiliar de la dictadura alauí”.

Otra comparación: cuando nuestros soldados matan inocentes, a eso se le llama un error.

A los milicianos del Ejército sirio libre (ESL), por ser nuestros protegidos, las masacres que cometen se maquillan en errores incluso cuando sus salvas tienen como objetivo los barrios residenciales, hospitales, escuelas, y cuando asesinan al periodista Gilles Jaquier, al igual que a nueve manifestantes pro-Assad en Homs.

Al contrario, cuando es el ejército sirio quien mata a inocentes, lo que desafortunadamente sucede muy a menudo, a eso se le llama una masacre premeditada.

Un cazabombardero de la OTAN lleva a cabo golpes dirigidos, quirúrgicos, se nos dirá, aun a riesgo de hacer un pleonasmo.

Pero cuando el ejército sirio envía sus MIG o acciona su artillería contra terroristas y mercenarios después de haber evacuado a la población civil (si los secuestradores lo permiten) para evitar las victimas colaterales, a eso se le llama un “machaque intensivo”, una “masacre”, o una “carnicería”.

Otro descubrimiento brillante de nuestros fabricantes del prêt-à-penser, el terrorismo existiría en todas partes del mundo excepto en Siria, donde esa etiqueta sería una exclusividad del régimen de Damasco.

Mejor aún, el terrorismo que hace estragos
en Siria desde mucho antes del comienzo de la primavera árabe sería una “profecía que se auto cumple”, o de cómo la prensa occidental inventa leyendas urbanas. [1]

Puede entenderse fácilmente la falta de afán por parte de Occidente en reconocer ese tipo de terrorismo: implicaría un reconocimiento del derecho del régimen sirio a la legítima defensa.

Para hacer conocer la realidad del terrorismo anti-sirio a pesar del catecismo maniqueo dentro del que algunos “expertos” de Siria pretenden encerrarnos, publiqué, en abril de 2012, un texto titulado El terrorismo anti-sirio y sus conexiones internacionales, en el que describía la consanguinidad entre los tres movimientos yihadistas anti-sirios de antaño, de ayer y de hoy. Es decir, entre los Hermanos musulmanes sirios que devastaron el país en los años 70 y 80 antes de ser eliminados en 1982 en Hama por el ejército sirio; los movimientos anti-chiíes como Ousbat al Ansar, Fatah Al Islam o Jound Al Cham que contaminaron los campos palestinos del Líbano al comienzo de los años 2000, y que luego vieron incrementarse sus fuerzas tras la partida de las tropas sirias del país del Cedro ( abril 2005), sobre todo por la zona de Trípoli, hasta el punto de acosar al ejército sirio en su propio territorio y golpear Damasco; y por fin, las actuales filiales de Al Qaeda en Siria, como el Frente al Nosrah, Ahrar Al Cham, la Brigada Tawhid ,etc. que van viento en popa gracias a la pretendida “primavera siria”.

Salvo algunos medios alternativos, nadie de la gran prensa se ha interesado en la génesis del terrorismo anti-sirio. Hay como una especie de tabú respecto a ese tema.

A tal punto que, desde el comienzo de la primavera siria, algunos “expertos” quisieron hacernos creer que en Siria no existía tradición del Islam takfirista y conquistador.

Por mucho que quisiéramos recordarles que los mayores Inquisidores del Oriente medieval eran sirios, en especial Ibn Taymiyya, al igual que sus discípulos Ibn Kathir y Ibn Qayyim, que algunas regiones del país se ven inundadas a diario de las prédicas retransmitidas por cadenas satélites saudíes como Iqraa, Wessal o Safa TV, que describen a los alauíes como más viles que los judíos y los cristianos, y que exigen “purificar” el país de los “impíos”, que por esa razón, en algunos lugares recónditos de Siria, especialmente en la periferia de las zonas de población alauí, los no suníes e incluso los suníes laicos no son bienvenidos desde hace lustros, según nuestra prensa oficial sería el gobierno laico y multi-confesional de Damasco el responsable a pesar de todo de la “comunitarizacion”
del conflicto sirio.

Nos preguntamos qué interés podría tener Damasco alimentando la hostilidad hacia la población suní mientras que el grueso de los efectivos militares y en lo esencial la élite política y económica del país es suní.

¿Por qué pues un gobierno que se beneficia del apoyo de la mayoría suní del país querría alienarse esa mayoría?

Los que conocen el país saben perfectamente bien que la ideología oficial no tolera de ningún modo el discurso sectario. Toda propaganda de carácter « ta’ifiyyé » (sectario) está sometida al castigo penal en Siria.

Ahora bien, sólo la oposición utiliza la retórica sectaria, designa a los alauíes como a “los enemigos” o los responsables de la represión y de las injusticias reales o supuestas, acusa a los drusos y a los cristianos de colusiones con el “régimen alauí” y amenaza a los suníes que ocupan un lugar en el gobierno con represalias por su pretendida traición hacia sus correligionarios.

Llevadas de la mano por las potencias suníes (Turquía, Jordania, Estados miembros del Consejo de cooperación del Golfo), la oposición siria es el único bando que verdaderamente puede sacar provecho de la “confesionalización” del conflicto.

En realidad, el fermento que une a todas esas fuerzas contra el régimen sirio no tiene nada que ver con la democracia.

Es esencialmente la guerra contra Irán y sus apoyos políticos (Siria) y religiosos (Hezbollah) lo que interesa a los socios capitalistas de la “revolución siria”. [2]

Conviene recordar aquí que el odio anti-chií destilado por los regímenes reaccionarios árabes de inspiración suní se exacerbó en particular después de las dos victorias de Hezbollah frente a Israel, la del 25 de mayo de 2000 que permitió liberar el Sur del Líbano de la ocupación sionista, y la que coronó la “Guerra de los 33 días” durante el verano de 2006.

Aquellas dos victorias fueron obtenidas gracias al apoyo infalible de Damasco. Desde entonces, las fotos de Hassan Nasrallah, secretario-general de Hezbollah, al lado de Bachar El-Assad, florecieron por todo el país, lo que no satisfizo a todo el mundo.

Efectivamente, el refuerzo de la fraternidad estratégica e ideológica entre la Siria resistente y el Líbano resistente fue el argumento esgrimido por los fundamentalistas suníes apasionados por las teorías del “complot chií” como amenaza para « Ahl Al Sunna », la comunidad de los suníes.

Gracias a nuestra prensa, la gran mayoría de la opinión pública occidental ignora que los reyezuelos del Golfo se asustaron a tal punto de ver a un movimiento chií humillar a Israel y generar una simpatía supra-confesional en la opinión árabe, que le acusaron de “aventurista”, “provocador” e “irresponsable”.

Después de esta precisión necesaria, volvamos a otros casos de abuso de lenguaje de nuestra prensa desplazada al frente sirio.

Cuando a un país aliado se le ataca por grupos armados, estos últimos son de oficio terroristas.
Así, el 5 de agosto de 2012, dieciséis militares egipcios fueron asesinados en el Sinaí, no por rebeldes sino por “terroristas”. [3]

En cambio, los miles de soldados sirios asesinados en el mismo tipo de emboscadas son los objetivos legítimos de los “revolucionarios” y de los “rebeldes”.

Un periodista del bando enemigo asesinado por terroristas también es un objetivo legítimo ya que no es más que una vulgar “herramienta de propaganda”. [4]

Reducidos al estado de simples objetos, de engranajes inertes, los periodistas que trabajan para las cadenas públicas sirias no pueden pues esperar la menor compasión por parte de sus colegas occidentales.

El silencio observado por las organizaciones internacionales de defensa de la prensa respecto a la censura impuesta por la Liga árabe a las cadenas públicas sirias no tiene entonces nada de sorprendente.

Para descalificar de manera definitiva a un enemigo, nada mejor que una buena dosis de reductio ad hitlerum stalinumque.

El anti-hitlerismo y el anti-estalinismo son dos productos inamovibles de lo que Noam Chomsky llama “la fábrica del consentimiento”.

Las exacciones cometidas por la policía política del régimen de Damasco se asimilan de ese modo a las prácticas “gestapistas” o “estalinianas” [5] pero jamás a la represión que tuvo lugar en la guerra de la Vandea, ni a los horrores perpetrados por Francia durante la insurrección malgacha de 1947, ni al uso masivo de la tortura mediante la aplicación de descargas eléctricas contra el pueblo argelino o en Indochina, ni a las torturas y ejecuciones perpetradas por el ejército US en Vietnam, en Bagram en Afganistan, en Abou Ghraib en Irak o en América Latina.

Nuestra prensa no osaría nunca tratar a nuestros aliados regionales de nazis, ni a la Arabia wahabí de la dinastía Saud poblada de príncipes sádicos y de predicadores del odio, ni al emir golpista y esclavista de Catar, ni al régimen militar-islamista de Ankara. Sin embargo, esos tres regímenes reprimen, torturan y aprisionan.

Dicho esto, es cierto que el primero nos provee petróleo, el segundo nos suministra gas y compra nuestros clubs de fútbol y nuestros bonitos barrios, y el tercero tiene una tasa de crecimiento económico de dos cifras. Y, además, los tres son Israel friendly.

En los medios atlantistas, ya sean de izquierda o de derechas, es de buen tono referirse al antifascismo para “ayudar” al lector profano a descifrar el conflicto sirio.

Para Thomas Pierret, maestro (indiscutido) de conferencias en islam contemporáneo en la universidad de Edimburgo, los yihadistas que convergen en Siria para combatir al régimen “impío” en Siria hacen pensar en las “Brigadas internacionales” movilizadas al lado de la República durante la guerra civil española de 1936-39. [6]

Pero no se le ocurriría comparar a esos combatientes con los reclutas de la División de Granaderos SS Charlemagne que fueron a enfrentarse contra el bolchevismo en el Frente del Este durante la segunda guerra mundial o con los Contras que combatieron al gobierno sandinista de Nicaragua con el apoyo financiero... ¡de Arabia Saudí!

La utilización abusiva de la guerra antifascista española se ha convertido en un clásico de los marcadores ideológicos que permiten distinguir a los buenos de los malos.

Recordemos que, hace dos años, el filósofo mercenario franco-israelí Bernard-Henri Levy se tomó por la reencarnación de André Malraux enfrentándose a las balas franquistas en las trincheras de la República española. Aquel Don Quijote súper-millonario había confundido incluso a las Brigadas internacionales de inspiración comunista con los ejércitos coloniales de la OTAN y sus refuerzos
al qaedistas.

Los rebeldes sirios y sus aliados yihadistas llegados para “morir en Alepo” han tenido derecho en nuestra prensa a verdaderos cantares de gesta donde se les ha comparado periódicamente a los antifascistas del mundo entero que fueron a “morir a Madrid” frente a las tropas de Franco. [7]

Dudo que BHL se digne a ofrecer una imagen tan épica de la Internacional yihadista que combate y muere de manera igualmente “heroica” en Yemen o en Pakistána la sombra de los drones americanos.

Y luego, está ese lenguaje tan devastador como las bombas...

Tras el atentado del 18 de julio que tuvo como objetivo las oficinas de la seguridad de Damasco, el periodista de Le Figaro Pierre Prier interrogó al bloguero asociado del periódico Le Monde, Ignace Leverrier, cuyo nombre verdadero es Wladimir Glassman, el famoso sionista tuerto que echa « una mirada (de tuerto) a Siria ».[8]

Los dos comparsas están de acuerdo al afirmar que el general Daoud Rajha, víctima del atentado era un “aval cristiano” y “un idiota útil” del régimen. Para el señor Leverrier/Glassman y para muchos otros observadores, el régimen sirio procede mediante cálculos étnicos para « corromper » a las minorías y volverlas responsables de su « política de terror ».

En cambio, no se les oirá utilizar los mismos términos insultantes hacia el kurdo Abdel Basset Sayda, quien no fue elegido a la cabeza del Consejo nacional sirio (CNS) sino para seducir a los kurdos sirios y para de esa forma dar un sello pluralista a una oposición dominada por los Hermanos musulmanes.

Sin embargo, Sayda, en adelante el gran amigo de Sarkozy, es el idiota útil por excelencia, un perfecto desconocido que una gran mayoría de kurdos sirios rechazan a la vez porque no tiene ningún pedigrí militante y porque reside
en una estructura próxima a los servicios secretos turcos.

Volvamos al campo de batalla de la guerra del lenguaje. Un imam suní apoyando al gobierno de Bachar El-Assad es un agente del régimen. Pero no se utilizará jamás esa palabra infamante a propósito de un imam de la oposición, inspirada por las prédicasanti chiíes y sometida al wahabismo.

Un gobierno enemigo siempre es calificado de “régimen”. Nunca se nos ocurriría la idea de hablar de “régimen” de Londres, de Paris, de Berlín o de Washington.

Un gobierno enemigo debe inspirar odio y desprecio de manera continua. Por eso, se le debe mostrar bajo su aspecto más repugnante.

Por consiguiente, Siria que es a la vez un Estado del Bienestar inspirado del modelo soviético en el que la política regula en gran parte la economía, en el que la masa de funcionarios es pletórica, en el que la enseñanza es gratuita y de calidad al igual que el sistema de salud, un Estado no endeudado en nuestras instancias económicas y por ello liberado de la dictadura financiera occidental, un Estado autosuficiente promotor de la soberanía alimentaria, un Estado tercermundista y pro palestino, un Estado laico y multi confesional, pero también un Estado policial donde la tortura y las ejecuciones sumarias son moneda corriente, esta Siria de múltiples facetas es reducida en nuestra prensa a su único perfil represivo. Los atributos del Estado sirio que le convierten en algo menos repulsivo serían, según nuestros ideólogos, lisa y llanamente fabricados, simulados, manipulados y falsificados.

Un gobierno enemigo es profundamente maquiavélico. Es la encarnación del Mal. Mata a sus enemigos pero también a sus propios amigos para acusar a sus enemigos. El asesinato del hijo del muftí pro-Bachar, ¡es Bachar! El atentado contra los generales de Bachar, ¡es Bachar! Los yihadistas anti-Bachar, ¡una obra de Bachar! Los estudiantes pro-Bachar asesinados en la universidad por anti-Bachar, ¡una jugadade Bachar! Las masacres de aldeanos, obreros, funcionarios, periodistas, profesores, cineastas, deportistas pro-Bachar, ¡un crimen de Bachar! Nuestros medios no retroceden ante ninguna teoría del complot a propósito del enemigo.

En las redacciones occidentales al igual que en la calle, aquel que no asocie los términos “cínico”, “brutal”, “totalitario”, “feroz”, “mafioso”, “sanguinario”, “odioso”, “bárbaro”, “sectario”, “corrompido”, “asesino”, etc. al Estado sirio, es sospechoso de simpatizar con el enemigo.

A menos que uno se llame Kofi Annan, defender la paz, la moderación, la reconciliación en Siria como lo hizo el difunto (primer) presidente argelino Ben Bella para poner fin a la guerra civil que desgarró a su país, se convierte en algo sospechoso. Maccarthysmo, el retorno.

Un gobierno enemigo esta “aislado” incluso si disfruta del apoyo de los BRICS (Brasil, Rusia, India, China, Sudáfrica), es decir de las naciones que contabilizan más del 40% de la población mundial. Añadan a esa dinámica los Estados-miembros del ALBA, Argelia, Irán o aún Bielorrusia y se acercarán a la mitad de la humanidad. Después de todo, son muchos amigos para un Estado puesto en cuarentena.

Un gobierno enemigo como el de Damasco tiene como único apoyo popular a una banda de “oportunistas”, de “clientes” y de “apparatchiks” [9] pero los opositores comprados a precio de oro en el mercado de Riad y Doha son, por supuesto, demócratas sinceros y desinteresados.

Respecto al pueblo, siempre según nuestros medios, es la oposición quien tendría su exclusividad. En cambio, el otro pueblo, el que rechaza participar en la anarquía, que muestra un apoyo total o condicional al gobierno, que encarna la mayoría silenciosa, ese pueblo, no existe. Como mucho, se le menciona vagamenteen algunos raros artículos de análisis.

En el caso de la guerra civil siria, la lista de palabras cuyo significado es desviado por la corriente de pensamiento dominante es larga, y el tema merecería que se le dedicase un diccionario.

Los pocos ejemplos citados en este texto muestran que en una guerra, el lenguaje no es neutro. Su opción está determinada por nuestras convicciones. Es la prolongación, el espejo de nuestras ideas, de nuestra sensibilidad. Los periodistas de guerra no contravienen las normas. Sus palabras, fuentes o interlocutores no se escogen al azar. Tener una ideología y hacer propaganda no es sorprendente en sí, cuando se tiene por misión interesar a un público sobre acontecimientos políticos que contienen una pesada carga emotiva. Son los intereses subyacentes los que deberían plantearnos una interrogación, e incitarnos a seguir vigilantes, sobre todo cuando el así llamado periodista disimula su propaganda bajo los atavíos de una moral superior pretendidamente universal.

Bahar Kimyongur es el autor del libro Syriana, la conquête continue

Fuente: michelcollon.info

Traducción : Collectif Investig'Action


Notas:
[1] Alain Jaulmes, Le Figaro, 31 julio 2012
[2] No siempre es fácil separar la política de la religión. Las corrientes ortodoxas como las heterodoxas acumulan a menudo una dimensión a la vez política y religiosa.
[3] France 24, 11 agosto 2011
[4] AFP, 6 agosto 2012
[5] Koen Vidal, De Morgen, 3 julio 2012
[6] Le Vif, 6 agosto 2012, Gokan Gunes, Syrie : qui sont ces djihadistes dont se sert Damas ?
[7] Mourir en Madrid est un famoso documental de Frédéric Rossif consagrado a la guerra civil española.
[8] Le Figaro, 19 julio 2012
[9] Le Soir, 30 enero 2012

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mardi, 22 octobre 2013

Erdogan y el TSK

Ex: http://www.elespiadigital.com

Por Germán Gorraiz Lopez

Erdogan proseguiría con su estrategia de implementar el Estado Erdoganista, (socavando los pilares del Estado Secular que en 1923 implantó el Padre de la Turquía Moderna, Mustafa Kemal)  y que se plasmarían en pinceladas como la implantación de la enseñanza del Corán en la escuela Primaria, restricciones a la libertad de expresión en forma de encarcelación de periodistas opositores, la polémica restricción de venta de alcohol y el anunciado despliegue de la policía en los campus y residencias universitarias que podría desencadenar un nuevo Mayo del 68. Recordar que Kemal creía que “el secularismo y la europeización de Turquía eran los medios más aptos para transformar su país en una nación industrial moderna”, pero el kemalismo dejó como herencia una crisis de identidad en la sociedad turca, europeizada pero no integrada en las instituciones europeas y musulmana pero extraña al mundo islámico.

Erdogan y Egipto

El primer ministro turco, Recep Tayip Erdogan, ha acusado al Gobierno en funciones de Egipto de terrorismo de Estado y ha comparado al jefe del Ejército, Abdel Fatá al Sisi, con el presidente sirio, Bashar al Assad. Igualmente, acusó a los medios de comunicación occidentales que transmitieron en directo  las protestas violentas de las calles de Estambul, “como BBC y CNN” de “no mirar ni escuchar lo que ocurre en Egipto”, según  el diario ‘Hurriyet’.

El propio Erdogan ha reiterado que Turquía no reconoce al Gobierno interino egipcio y que sigue considerando al depuesto y encarcelado mandatario, Mohamed Morsi, como único presidente legal del país árabe, con lo que la tensión entre ambos Gobiernos ha ido “in crescendo” y tras el baño de sangre producido por la represión del ejército egipcio, ambos países habrían llamado a consultas a sus respectivos embajadores y Egipto habría cancelado las maniobras militares marítimas conjuntas que tenía previsto realizar con Turquía el próximo mes de octubre , debido “ a la injerencia flagrante de Ankara en los asuntos egipcios”, por lo que Erdogan se  habría granjeado la enemistad de EEUU.

Pulso Erdogan-TSK

El Ejército turco (TSK) desempeña un importante papel político en la sombra,  puesto que se consideran los guardianes de la naturaleza secular y unitaria de la República  siguiendo los postulados kemalistas y los partidos políticos juzgados como anti-seculares o separatistas por el Poder Judicial Turco (a instancias del estamento militar), pueden ser declarados ilegales.Ya en vísperas de la elección de Abdullah Gül como Presidente de Turquía ( agosto del 2007), las Fuerzas Armadas  afirmaron que “intervendrán decisivamente en la defensa del laicismo ante los esfuerzos de determinados círculos de socavar los valores fundamentales de la república  que han aumentado claramente en tiempos recientes”, advertencia próxima a la retórica del Golpe Militar de 1.980 y que podría extrapolarse a la situación política actual.

En los últimos años , Erdogan ha asestado varios golpes a la cúpula militar turca, del que sería paradigma la decisión de Erdogan de relegar de su cargo a tres oficiales de alto rango acusados de formar parte de la trama “Ergenekon”, una agrupación ultra-nacionalista compuesta por militares y activistas de marcado carácter laicista, pero también por segmentos de la esfera política, mediática, intelectual y educativa del país y cuyo supuesto cometido habría sido deponer al actual ejecutivo islamista de Erdogan y el pulso Erdogan-TSK habría llegado a su paroxismo con las sentencias condenatorias del caso Erdegon, destacando la dureza de las penas impuestas a 250 de los implicados, 12 de los cuales habrían sido condenados a cadena perpetua.

¿Hacia el golpe de mano?

El mandato de Erdogan como primer ministro finiquita en el 2015 sin posibilidad de reelección,por lo que es previsible que abandone el puesto de Primer Ministro para competir por la presidencia en las elecciones presidenciales de septiembre.

Dicho cargo sería meramente simbólico pero podría asumir poderes ejecutivos si prospera la reforma constitucional que el propio Erdogan propone con el objetivo inequívoco de implantar la nueva República Islámica de Turquía en el horizonte del 2016, con lo que Turquía se convertiría en un régimen indefinido en el que la lealtad a los intereses occidentales en Oriente Próximo estaría en entredicho.

Ante esta situación, tras conocerse las condenas del mediático affaire Ergenekon, (de las que sería paradigma el general retirado Ilker Basbug, antiguo Jefe de Estado Mayor del TSK, condenado a cadena perpetua y su frase premonitoria “La Nación tendrá la última palabra”) y sin el paraguas protector de la UE (al posponer “sine die” la incorporación de Turquía miembro de pleno de derecho de la UE), no sería descartable que el ejército turco (TSK) protagonice un nuevo golpe “virtual” o “posmoderno” que acabaría con el mandato del Primer Ministro Erdogan, (rememorando el ‘golpe blando’ de 1997, cuando los generales kemalistas arrebataron el poder al Gobierno del presidente Necmettin Erbakanpor, quien lideraba una coalición islamista).

Dicho golpe contaría con las bendiciones de Washington al haber dejado Erdogan de ser un peón útil para la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo y significaría el ocaso de la primavera árabe del arco mediterráneo y la posterior inmersión en el llamado otoño árabe, fruto de la nueva estrategia de EEUU para la zona tras el evidente fracaso para sus intereses del experimento de exportación del otrora régimen islamista moderado y pro-occidental de Erdogan a todos los países que componen el tablero gigante del mundo árabe-mediterráneo.

La nueva estrategia de EEUU consistirá en la implementación de “golpes virtuales o postmodernos“ en los países de la zona con el objetivo inequívoco de sustituir a los regímenes islamistas surgidos de las urnas por regímenes militares presidencialistas en el marco del nuevo escenario geopolítico mundial surgido tras el retorno al endemismo recurrente de la Guerra Fría entre EEUU y Rusia, quedando Siria y Marruecos como portaaviones continentales de Rusia y EEUU respectivamente.

* Analista

dimanche, 20 octobre 2013

Interview with Davide Di Stefano

Interview with Davide Di Stefano

1) Sei stato in missione a Damasco, a fine agosto, quando c’era una seria minaccia di un intervento militare statunitense. Possiamo dire che ti trovavi nell’occhio del ciclone. Qual è stata la sensazione che hai provato in quel momento?
C’era sicuramente un po’ di apprensione in tutti noi della delegazione, visto che l’immagine che arrivava qui in Italia attraverso i media occidentali era di un paese totalmente distrutto. Senza contare che noi siamo arrivati a Damasco venerdì 30 agosto, con Obama che fino a due giorni prima aveva annunciato da giovedì 29 agosto l’inizio di due giorni di raid. A dire la verità la paura più grande era che la missione saltasse per ragioni di sicurezza.

2) Damasco è una città circondata. Nonostante gli avanzamenti dell’esercito siriano, intorno alla capitale ci sono diverse aree controllate dai ribelli. Come stanno affrontando questa situazione? In città hai notato una carenza di alimenti? Ci sono state interruzioni nella fornitura di energia elettrica e di acqua?
L’immagine che fornisce Damasco, almeno nella gran parte del suo territorio è quella di una città assediata ma paradossalmente “tranquilla”. La paura più grande girando per le strade della città è sempre quella di un possibile attentato. La situazione più calda si trova nei sobborghi est della città, dove si trova ad esempio il quartiere di Jobar. La popolazione come detto sembra affrontare con relativa tranquillità la situazione, pur nelle difficoltà anche economiche e pratiche che comporta. Ad esempio ci sono dei razionamenti per quanto riguarda l’energia elettrica e alcuni generi di prima necessità, soprattutto medicinali e latte in polvere spesso scarseggiano. A ricordare che c’è una guerra ci pensa l’artiglieria governativa, che dalle postazioni sul monte Qasioun colpisce i ribelli annidati nei sobborghi est, spesso rintanati in tunnel sotterranei.

3) Nonostante la minaccia di un attacco militare da parte di alcuni governi dei paesi occidentali, il popolo siriano era informato dell’ostilità dell’opinione pubblica occidentale nei confronti di un potenziale intervento militare?
Sia il popolo siriano che le autorità sono al corrente che esiste una differenza tra la politica dei nostri governanti e il grosso dell’opinione pubblica occidentale. I duri colpi incassati da Obama sul piano politico, come la posizione non interventista di paesi come l’Italia o la Germania, insieme al no del parlamento inglese, generano fiducia. Quando ci trovavamo in Siria la tv pubblica e i principali quotidiani hanno dato grande risalto alla nostra missione, anche per dimostrare alla popolazione che in Europa non sono tutti allineati. Anche la posizione del Papa e il digiuno contro la guerra hanno avuto grande risalto in Siria, proprio nei giorni in cui ci trovavamo là.

4) Durante la missione ha avuto l’opportunità di conoscere diversi elementi dell’esercito siriano. Sei stato anche ad un funerale di un giovane soldato quando stavate in viaggio per Tartus. Qual è lo spirito dell’esercito siriano? Le truppe sono motivate a sconfiggere i fondamentalisti islamici o temono un attacco americano?
L’esercito siriano è composto da molti soldati valorosi e convinti delle proprie ragioni. Il sentimento diffuso in tutta la popolazione è quello che un attacco contro la loro nazione rappresenterebbe una grave ingiustizia e che hanno tutto il diritto di difendersi. Così come spesso capita in medio oriente, l’esercito rappresenta un po’ il pilastro dello Stato ed è composto all’80% da elementi di etnia alawita, la stessa di Assad. Tra le truppe appare un po’ di stanchezza, anche perché oltre 28 mesi di guerra civile sfiancherebbero chiunque. Fino al 21 agosto l’esercito regolare siriano aveva riconquistato molte città e postazioni, i ribelli stavano vivendo un brutto periodo. Poi dal presunto attacco con le armi chimiche le cose sono cambiate e l’attenzione si è spostata su un possibile attacco americano, insieme a Gran Bretagna e Francia. Questo genera molta preoccupazione ma i siriani sono comunque fiduciosi di riuscire a reggere anche in caso di attacco americano, grazie al sostegno dei propri alleati Russia e Iran, alla forza e alla solidità della propria nazione e alla paura di Israele di subire un attacco missilistico.

5) Quali sono i piani per le future missioni del Fronte europeo per la Siria?
Questa è stata la prima missione del Fronte Europeo per la Siria ed ha avuto un forte significato politico e simbolico, portando la solidarietà diretta nel momento più difficile. Per il futuro, soprattutto come Solidarité Identités, abbiamo intenzione di realizzare una missione solidale già nei prossimi mesi. Abbiamo stretti ottimi contatti, soprattutto a Tartus, che essendo il secondo porto della Siria ha una buona predisposizione per l’invio di generi di prima necessità come latte in polvere e medicinali.

6) Per concludere, se potessi inviare un messaggio al Presidente degli Stati Uniti che gli diresti?
Di riconsegnare il premio nobel per la pace.

Fonte:  http://dissidentes.blogspot.it/

jeudi, 10 octobre 2013

Arabische landen en Israël proberen samen toenadering VS tot Iran te stoppen

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Arabische landen en Israël proberen samen toenadering VS tot Iran te stoppen

Iraanse generaal: Obama heeft zich overgegeven

Na 5 jaar dreigen met militair ingrijpen kampt de Israëlische premier Netanyahu (hier tijdens zijn VN-toespraak eerder deze week) met een geloofwaardigheidsprobleem. Inzet: in Iran wordt Obama als krijgsgevangene van generaal Soleimani afgebeeld.

Het op het laatste moment annuleren van een ogenschijnlijk zekere Amerikaanse aanval op Syrië was een forse streep door de rekening van Saudi Arabië, de Arabische Golfstaten en Israël. De Arabieren en Israëliërs hebben dan ook de bijna onwaarschijnlijke stap gezet hun diplomatieke krachten te bundelen, om te voorkomen dat president Obama zijn toenadering tot Iran doorzet en definitief het omstreden Iraanse nucleaire programma accepteert.

Briljante Putin voorkomt oorlog

De landen op het Arabische schiereiland zijn aartsvijanden van Iran. Hetzelfde geldt voor de Joodse staat Israël. Omdat Syrië de krachtigste bondgenoot van de islamitische Republiek is, en beide landen samen de shi'itische terreurbeweging Hezbollah in Libanon steunen, lobbyden zowel de (soennitische, salafistische en wahabistische) Arabieren als de Israëliërs in Washington voor een militaire aanval op het regime van de Syrische president Assad.

De Russische president Vladimir Putin gooide echter roet in het eten met een voorstel dat best briljant mag worden genoemd. Mede door zijn eigen 'rode lijn', het gebruik van chemische wapens, zat Obama behoorlijk in de knel en kon hij, ondanks het massale verzet van het Congres en de Amerikaanse bevolking, weinig anders dan marineschepen en vliegtuigen bevelen zich gereed te maken voor de aanval op Syrië. Plotseling bood Putin hem echter een uitweg door Syrië over te halen akkoord te gaan met het vernietigen van het chemische wapenarsenaal. (3)

Wereld opgelucht, Israël en Arabieren niet blij

De wereld haalde opgelucht adem, zeker omdat veel analisten en Midden Oosten experts hadden voorspeld dat een aanval op Syrië wel eens een nieuwe grote regionale oorlog zou kunnen veroorzaken, en mogelijk zelfs de Derde Wereldoorlog. Zo'n omvangrijk militair conflict zou de genadeklap betekenen voor de toch al zeer wankele wereldeconomie.

De Arabieren en Israëliërs laten het er echter niet bij zitten, zeker niet nu president Obama tot hun afgrijzen openlijk toenadering zoekt tot Iran, en bereid lijkt om het omstreden nucleaire programma van het land te accepteren. Voor de duidelijkheid: het gaat niet om Irans recht op kernenergie, zoals de mullahs in Teheran voortdurend beweren. Zoals we onlangs opnieuw uitlegden is de uraniumverrijking tot 20%, wat bevestigd wordt door zowel het IAEA als Iraanse officials, totaal onnodig voor kernenergie, en dient -na verdere verrijking- enkel voor de productie van kernwapens.

Iran ontkende jarenlang uraniumverrijking

Wat de rest van de wereld gemakshalve ook vergeet is dat Iran jarenlang heeft ontkend dat het uranium verrijkte. Pas toen Westerse satellieten en inlichtingendiensten harde, onontkenbare bewijzen leverden, erkenden de leiders in Teheran plotseling dat ze in het geheim toch verrijkingsfabrieken hadden gebouwd, al haastten ze zich te verklaren dat deze enkel voor vreedzame doeleinden zouden worden gebruikt.

De huidige president Hassan Rouhani was 6 jaar geleden, toen nog hoofdonderhandelaar namens de islamitische Republiek, openlijk trots op het misleiden van het Westen, dat hij jarenlang aan het lijntje had weten te houden met de bewering dat Iran geen uranium verrijkte, terwijl er ondertussen op geheime locaties duizenden verrijkingscentrifuges werden geïnstalleerd.

Tellen we hier de regelmatige oorlogszuchtige taal van Iraanse militaire en geestelijke officials aan het adres van de Arabische Golfstaten en Israël bij op, dan wekt het geen verbazing dat de meeste landen in het Midden Oosten nauwelijks vertrouwen hebben in de plotselinge, zogenaamd goede bedoelingen van Iran.

Unieke samenwerking Arabische landen en Israël

Medewerkers van de Israëlische premier Netanyahu maakten gisteren bekend dat hoge officials uit Saudi Arabië en andere Arabische Golfstaten in Israël hebben overlegd over een gezamenlijke strategie, waarmee voorkomen moet worden dat Obama zijn softe benadering van Iran doorzet.

Nog nooit eerder vond er in de Joodse staat op zo'n hoog niveau overleg over samenwerking plaats tussen de Arabieren en Israëliërs, normaal gesproken vijanden van elkaar. Het is des te meer een overduidelijk signaal dat de Arabische oliestaten en Israël zeer ontevreden zijn over het wispelturige en onberekenbare beleid van president Obama.

Zorgen in Europa over nieuwe koers VS

Zelfs in het doorgaans zo passieve en timide Europa groeien de zorgen over Amerika's toenadering tot Iran. Duitse en Franse diplomaten drongen bij Israël zelfs op een harde opstelling aan, hopende dat Obama hiermee zou kunnen worden afgeremd. In sommige Europese landen dringt langzaam het besef door dat Obama hen slechts heeft gebruikt voor de jarenlange onderhandelingen met Iran, en hen nu laat vallen voor directe overeenkomsten met de theocratische leiders in Teheran.

Premier Netanyahu hield tijdens zijn recente VN-toespraak dan ook vast aan zijn eis dat Iran zijn nucleaire programma moet ontmantelen, en onderstreepte bovendien dat Israël nog steeds bereid is desnoods alleen in te grijpen. Ondanks het feit dat Iran hier de spot mee dreef -tenslotte dreigt Netanyahu hier al jaren mee, en heeft hij nog altijd niets gedaan-, zijn de shi'itische leiders wel degelijk bevreesd voor Israëls militaire macht.

Netanyahu's invloed in Washington tanende

Netanyahu's ferme taal was mogelijk nog meer aan het adres van het Witte Huis gericht. De Amerikaanse ambassadeur voor Israël, Dan Shapiro, was zichtbaar niet blij met de openlijke poging van de Israëlische premier om Obama's nieuwe Iranstrategie te dwarsbomen. De premier van de Joodse staat beseft echter dat hij Obama hoogstwaarschijnlijk niet van zijn nieuwe koers zal kunnen doen afzien, en verwacht dan ook dat de sancties tegen Iran -die het land op de rand van de afgrond hebben gebracht- binnenkort zullen worden verlicht.

De Israëlische leider ziet zich nu gesteld voor de lastige taak zijn tanende geloofwaardigheid, het gevolg van vijf jaar lang dreigen maar in werkelijkheid niets doen, te repareren. Of dat hem gaat lukken is maar de vraag, want nu het islamitische regime in Teheran tot de conclusie is gekomen dat een Amerikaanse aanval definitief van de baan is, vermoedt men dat ook Israël feitelijk heeft afgezien van militair ingrijpen. De komende tijd zal Iran dus proberen om de kloof tussen Israël en de VS verder te vergroten. (1)

Obama afgebeeld als krijgsgevangene van Iraanse generaal

De verzoenende taal van Obama tijdens zijn VN-toespraak vorige week wordt in Iran als een Amerikaanse nederlaag opgevat. De Iraanse Quds strijdkrachten publiceerden een foto van Obama in uniform, met zijn handen boven zijn hoofd als een krijgsgevangene. Boven hem het gezicht van de commandant van de Quds strijdkrachten, generaal Qasem Soleimani. De tekst op de afbeelding: 'In de niet al te verre toekomst - Eén Qasem Soleimani is genoeg voor al de vijanden van dit land.'

Bovendien voegde Seyed Hosseini, lid van de parlementaire commissie voor Nationale Veiligheid en Buitenlands Beleid, daar aan toe dat Iran weliswaar instemt met het Non-Proliferatieverdrag, maar nooit het aanvullende protocol zal ondertekenen. Dat betekent dat het IAEA geen toestemming krijgt om ter plekke te verifiëren of Iran zich inderdaad aan de regels houdt. Hosseini onderstreepte tevens dat Teheran geen enkele opschorting van het nucleaire programma zal accepteren.

Iran toont nieuwe raketten

Generaal Yahya Safavi, voormalig hoofdcommandant van de Revolutionaire Garde en thans speciaal adviseur van opperleider Ayatollah Khamenei, zei dat Amerika eindelijk begrijpt dat het 'niet op kan tegen het machtige Iran. Natuurlijk zal Iran agressief zijn eisen aan Amerika blijven stellen.'

Enkele weken geleden toonde het islamitische regime tijdens een militaire parade vol trots 30 nieuwe ballistische raketten met een bereik van 2000 kilometer. Deze raketten kunnen -behalve natuurlijk Israël- heel het Midden Oosten bereiken, en ook de Europese hoofdsteden Athene, Boekarest en Moskou. De Iraanse leiders verklaarden vol bravoure dat de Iraanse militaire kracht de machtsbalans in het Midden Oosten en zelfs de wereld zal veranderen. (2)

Hoog explosief kruitvat

De hele regio is hoe dan ook één groot hoogexplosief kruitvat, waar verschillende (wereld)machten een complex geopolitiek schaakspel tegen elkaar spelen, waarvan de uitkomst ongewis is - behalve dat eigenlijk alle analisten verwachten dat vroeg of laat de vlam in de pan zal slaan. Eén van de belangrijkste, in de media vrijwel onbelichte beweegreden is de controle over olie en gas, en daarmee over energie en miljardeninkomsten (zie linken onderaan voor meer uitleg). Voorlopig lijkt het blok Rusland-Iran-Irak-Syrië-Hezbollah de eerste slag te hebben gewonnen van het blok VS-Europa-Saudi Arabië-Golfstaten-Turkije-Israël.


Xander

(1) DEBKA
(2) World Net Daily
(3) KOPP

Zie ook o.a.:

01-10: Iran heeft nog voor drie maanden geld en staat op instorten
29-09: 'Israël wordt uitgelokt tot nieuwe preventieve aanval in Syrië'
26-09: CIA-klokkenluider: VS levert rechtstreeks wapens aan Al-Qaeda
25-09: Iraanse president Rohani openlijk trots op misleiden Westen
20-09: Turkije erkent leveren wapens aan Al-Qaeda en wil oorlog tegen Syrië
20-09: Deal Amerika-Rusland over Syrische chemische wapens wankelt (/ Obama schrapt wet die leveren wapens aan Al-Qaeda verbiedt)
15-09: Syrische rebellen passen Nazi-methoden toe bij afdwingen Sharia (/ Rebellen woedend dat VS geen oorlog tegen Assad begint)
14-09: Inlichtingen-insider: Mogelijk alsnog oorlog tegen Syrië door enorme false-flag aanslag
08-09: (/ Uitvoerig bewijs dat chemische aanval een provocatie van door Turkije en Saudi Arabië gesteunde oppositie was
06-09: VS, Rusland en China bereid tot oorlog over Syrië om controle over gas en olie (/ 'Rusland valt Saudi Arabië aan als Amerika ingrijpt in Syrië')
02-09: (/ Saudi Arabië en Golfstaten eisen massale aanval op Syrië)
02-08: Nieuwe president Iran: Israël is wond die verwijderd moet worden
31-08: 'Binnenkort mega false-flag om publiek van oorlog te overtuigen'
27-08: Inlichtingen insider: Derde Wereldoorlog begint in Syrië
30-07: 9e Mahdi Conferentie: Iran waarschuwt dat Armageddon nabij is
05-06: Gatestone Instituut: VS helpt herstel Turks-Ottomaans Rijk

2012:
27-11: IAEA ontdekt schema's voor krachtige Iraanse kernbom
09-10: Overgelopen topofficial Iran bevestigt vergevorderd kernwapenprogramma
09-07: Ayatollah Khamenei: Iran moet zich voorbereiden op 'het einde der tijden'
22-05: Stafchef Iraanse strijdkrachten herhaalt hoofddoel: Totale vernietiging Israël
16-05: Ayatollah Khamenei tegen oud premier Spanje: Iran wil oorlog met Israël en VS
25-04: Iran bereidt zich voor op 'laatste 6 maanden': kernoorlog en komst Mahdi

jeudi, 03 octobre 2013

Vlaamse pater in Syrië: wapenindustrie achter oorlog

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Ex: http://www.rkk.nl/actualiteit/2013/detail_objectID762697_FJaar2013.html

Vlaamse pater in Syrië: wapenindustrie achter oorlog

Hilversum (van onze redactie) 14 september 2013 – De Vlaamse norbertijn Daniel Maes is “boos en geschokt” door “de onwetendheid, de leugens en de manipulaties van de media in het Westen” met betrekking tot de verwikkelingen in Syrië. “Het moet hier een goudmijn voor de wapenindustrie worden”, zegt de in Syrië woonachtige pater Maes in een vanmiddag uitgezonden telefonisch interview met Kruispunt Radio.

Beluister een deel van het gesprek: http://www.rkk.nl/actualiteit/2013/detail_objectID762697_FJaar2013.html

Wapenhandel

“Voor de oorlog was Syrië de meest harmonische samenleving van het Midden-Oosten. Dat komt omdat het een lekenstaat is, waar mannen en vrouwen gelijk zijn, waar de godsdiensten gelijk zijn en waar de meerderheid de minderheid niet onderdrukt.” Volgens de Vlaamse norbertijn is de aanval op deze samenleving door buitenlandse krachten veroorzaakt, zowel door terroristische organisaties als door politieke en economische mogendheden. De fundamentalisten willen een theocratie stichten en de mogendheden willen dat er voortdurend gestreden wordt, zodat de wapenhandel ervan kan profiteren, aldus pater Maes. Hij vindt het dan ook geweldig dat paus Franciscus onlangs de wapenhandel als de ware vijand van de vrede aanwees.

Energiebronnen uitbuiten

Er is ook nog een andere reden waarom dat het Westen zou willen dat Syrië ontwricht raakt. “Wanneer Amerika hier zijn belangen kan vestigen, dan heeft het over alle energiebronnen hier vrije toegang en kan het de massa energie die hier gevonden is – toevallig ook in ons eigen dorpke hier - vrij uitbuiten voor zichzelf.”

Chemische wapens

Pater Maes gelooft er niets van dat Assad chemische wapens heeft gebruikt. Hij wijst op de sterke aanwijzingen die Carla del Ponte had dat opstandelingen gifgas zou hebben ingezet. Del Ponte is commissaris van de VN-onderzoekscommissie in Syrië.

Gevaar voor ontvoering

Pater Maes woont in het Sint-Jacobusklooster in het Syrische dorpje Qâra. De norbertijn komt het klooster niet meer uit. Terug naar België gaan, is onmogelijk. “Dat is te gevaarlijk. Als ik me buiten het klooster begeef, is het risico groot dat ik word gekidnapt of dat ze mij in een plastic zak in stukjes terugbrengen met een foto erbij.”

Al-Nusra

“De meest fanatieke strijders hebben schuilplaatsen in de nabijheid van ons klooster gevonden, maar de regeringstroepen zijn de haarden van deze terroristen aan het opruimen”, zegt hij. “Het aantal bewoners van ons dorpje is sinds het begin van de oorlog verviervoudigd. De rebellen, zoals die van al-Nusra, die totaal onberekenbaar zijn, schuilen hier omdat het van oudsher een bekend smokkeldorpje is.”

vendredi, 27 septembre 2013

US Plan for Syria

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US Plan for Syria: Islamist Government without Chemical Weapons

Hannes HOFBAUER

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

There is no evidence so far for an American master plan. But a possible logic behind Washington’s drawback on bombing Syria need not be good news. Just remember the latest events in the Syrian crisis. It took some months of negotiations between the United Nations and Damascus to send a couple of UN inspectors to observe the use of chemical weapons. In March 2013 international media for the first time covered a story of dead bodies killed by chemical weapons near Aleppo. On the 18th of August 2013 UN-inspectors landed in Damascus, three days later some Saudi-Arabian television broadcasters reported about thousands of dead bodies, killed by gas. USA, Great Britain and France immediately asked for punishment and did not let any doubt, whom they blamed for the killing. The UN inspectors, after some days of delay, visited the affected area in a suburb of Damascus.

Right after this moment international politics accelerated: Obama saw the “red line” crossed he had drawn before and announced a military strike against Syria. Cameron, Hollande and Erdogan stood at order arms. Putin and Lavrov on the other side pulled out all the stops they could. Indirectly they threatened to deliver the last lacking components of the S-300-defence system to Assad. And they guided US secretary of state, Kerry – as it was reported in the Western media –, on the slippery diplomatic banquet, where he allegedly found himself trapped. When Kerry by incident mentioned during a press conference Washington would redraft its plans on bombing Syria, if Assad disarmed his chemical weapons totally, Lavrov took him at his words and immediately proposed a roadmap for disarmament. Washington since then – temporarily – abandoned plans for a military aggression.

What, if Kerry did not open the agenda on Syrian chemical disarmament by incident? What, if he was very conscious on what he said at a press conference on the 9th of September? If it was not for the sake of seeking a peaceful solution for the region, but on the contrary, because he had a concrete plan to reshape the Middle East and install an Islamist post-Assad government?

The master plan could be the following: Washington can no more count on a liable, secular, and Western orientated opposition, therefore the relative strength between Islamist and civil opposition changed too much on the ground and in exile. Also the Libyan experience showed that there is no way to run a state with Western orientated political groups in the overheated actual political situation of Arab uprisings. Washington seems to be condemned to live with Islamist allies. The Russian alternative for Syria, to support Assad and/or his Alevi successors, is out of question for the USA, because all its allies in the region, from Saudi-Arabia to Qatar and Turkey bet on the Sunni horse, no matter how revengeful and radical the Sunni “freedom fighters” may be.

A reshaped Middle East that Washington is striving for is based on three pillars: economic transformation, geopolitical advantage and regime change. At first Washington has in mind the complete economic transformation towards a totally open-market with no obstacles for foreign investment, like Assad did for some parts of the economy – but far too slowly and too cautiously for foreign capital needs. By the way: the tremendous damages caused by the war additionally open opportunities for American investors in the forthcoming period of reconstruction. As important as the economic question is the geopolitical one. The Syrian harbour of Tartus with its Russian military port is a constant thorn in America’s flesh. Tartus is the only place, where Russian Navy has an anchorage ground in the Mediterranean. And the third goal of the American master plan is the usual one: regime change. Regime change was one of the driving forces for US interventions from Afghanistan to Yugoslavia and from Iraq to Libya to guarantee the economic and geopolitical transformation Washington is heading for. But regime change in Syria is not as easy as it looked like in the beginning of the conflict.

The mentioned interests lead us to the hypothesis that the – temporary – abstinence of a US military strike against Assad could be beneficial for Washington. Radical Islamic, jihadist groups in government may not be the best choice for Obama, but when America disposes them from chemical military capacities, their future reign in Syria will no more represent a danger for the USA – and for Israel. Seen under this aspect, US stepping back from a military strike for the moment does not aim at a peaceful solution, at good relations to Russia, or at giving up the plan for a regime change. On the contrary: Regime change could become less risky for Washington… All the more if Washington, as it is the case, controls itself or via its allies quality and quantity of the future armament of an Islamic power in Damascus.

And one thing seems to be for sure: A pretext to intervene militarily into Syria to get rid of Assad and make the master plan come true can be found at an easy occasion.

Vienna

mercredi, 25 septembre 2013

On the True Aims of the War against Syria

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On the True Aims of the War against Syria

Valentin KATASONOV
Strategic-Culture.org

 

Each expert has his own assessment of Washington's maneuvers around Syria and his own understanding of the aims of these maneuvers. There are as many understandings of the war being waged against Syria as there are experts writing on the topic of the Syrian crisis.For example:

1) providing the United States with energy resources;

2) creating controlled chaos in order to control the Middle Eastern region;

3) protecting the interests of the closest ally of the U.S., Israel;

4) using Syria as a "trigger" in order to stir up the flame of regional war which will then grow into a world war;

5) boosting the falling ratings of the American president;

6) giving Washington more effective control over China and European countries, which are dependent on supplies of energy resources from the Middle East.

7) occupying Syria in order to move on to the destruction of a more important U.S. foe, Iran;

8) ensuring contracts for the American defense industry and making the "arms barons" rich;

9) stimulating the stagnant American economy through military spending;

10) distracting Americans from unemployment, poverty and U.S. foreign policy failures, justifying the actions of intelligence agencies in monitoring the population of the U.S., etc.

 In trying to clarify the true aims of Washington's escalation of tensions around Syria when there are so many different expert opinions, one must not take the words of Barack Obama seriously. We will presume that the president has no understanding of the overall plan with regard to Syria. Nor do the Pentagon or American battlefield generals... At recent hearings in the U.S. Congress, four-star general Martin Dempsey, the Chairman of the Joint Chiefs of Staff, answered Senator Bob Corker's question on what he was seeking to achieve during a Syrian campaign with soldierly forthrightness and honesty: "I can’t answer that, what we’re seeking."

"Peace and Safety" through War

In my opinion, three main interconnected aims can be identified among Washington's hierarchy of aims in the "Syrian project":

a) to pave the aggressor’s way to the borders of Russia;

b) to create the conditions for starting World War III;

c) to preserve the petrodollar currency system.

Much has already been said about the fact that Syria is merely an intermediate link in Washington's aggressive plans. After Syria, the next target of aggression is to be Iran. And after Iran, the aggressor will end up right on the southern borders of Russia.

And now for the second strategic aim. Note that I say not to start World War III, but to create the conditions for starting it. The nuance is that the United States doesn't need World War III at the moment. However, it could be needed in the near future. What for? However unexpected it may sound, the answer to this question lies in the mystical realm; there is no purely rational answer. The heart of the matter is that the masters of the Federal Reserve system, who dictate their will to America, have an inflamed sense of religion: they consider themselves to be forerunners of the Mashiach (Messiah), and expect that when he comes into the world, the Mashiach will ascend to the throne in the Temple of Jerusalem, which is yet to be rebuilt.  A regional war in the Middle East is needed by the masters of the Federal Reserve precisely because, in their minds, it will make it possible to rebuild the Third Temple in Jerusalem. A regional war started in one of the most explosive parts of the planet could easily grow into a world war, spreading chaos throughout the world. This will be the kind of chaos which will force all nations, upon seeing it, to pray that "peace and safety" would be established in the world. That is when the "last days" will come, and the majority of people will joyfully welcome the coming of the Mashiach (in the Christian worldview, the antichrist), who will reveal himself as the guarantor of "peace and safety".

War as a Way to Nullify Debts

Incidentally, there is a simplified explanation for why Washington might need World War III. This is the "financial" theory, which is adapted to the atheistic consciousness of the ruling elite of the West. Such a war is meant to nullify the astronomical debts run up by the U.S. and the West, as well as the banks of Wall Street and London City, which are in debt to all of humanity. The sovereign debt of the U.S. has already exceeded 100% of the GDP, and the country's external debt has also topped 100% of the GDP. Europe has been suffering from a serious debt crisis for several years, and no end is in sight. The sovereign debt of the Eurozone countries is inexorably approaching 100% of the GDP. The situation with external debt is even more critical. In Great Britain, for example, the external debt has approached the level of 500% of the GDP. Such indebtedness makes Europe an unwilling ally of Washington in its military ventures. The war, as the usurious bankers explain to the politicians, should "write off" all these debts. Otherwise, it will be the end not only of the banks, but of many states in the "golden billion".

The mechanisms for "writing off" debts are varied. Some debtors may vanish from the map altogether as a result of the war. There's a well-known saying among usurers: "If there's no debtor, there's no debt". To others they may explain that their debt claims against America are annulled in order to cover Washington's expenses for "defending democracy" on a global scale. Yet others may be turned from debt holders to debtors by imposing indemnities and reparations on them as enemies or abettors of the enemies of "world democracy". Basically, Uncle Sam should come out of the war debt-free. That is what his closest allies are counting on as well, especially Great Britain. And then Washington dreams of entering the "river of history" once more as the victor in the latest world war, with all the advantages that entails.  However, the scenario of world war will only be launched if it is no longer possible to maintain the debt pyramid in America. For now the U.S. military and banking system, straining with all its might, is trying to maintain and expand it.

Washington Needs the Petrodollar, not Petroleum

And now for the third strategic goal - preserving the petrodollar system. It is well known that forty years ago the gold standard was replaced by the oil standard. In 1971 the U.S. announced the end of the convertibility of the dollar to gold. Two years later, in order to support world demand for the U.S. dollar, which was no longer backed by anything, a new system was created: the petrodollar. In 1973 an agreement was reached between Saudi Arabia and the U.S. according to which each barrel of oil bought from Saudi Arabia would be priced in U.S. dollars. In accordance with this new agreement, any country wishing to buy oil from Saudi Arabia must first exchange its own national currency for American dollars. In exchange for Saudi Arabia's willingness to conduct oil deals exclusively in U.S. dollars, America offered it arms and protection of oil fields from the encroachment of neighboring countries, including Israel.In 1975 all the OPEC countries agreed to price their oil resources exclusively in American dollars and receive dollars for oil. In exchange they were promised arms shipments and military protection.

The petrodollar system which took shape forty years ago is doubly profitable to Washington. First, Federal Reserve banks receive income from each dollar issued (it is, after all, credit money, which creates debts). Thus banks rake in fabulous profits; a few crumbs fall to the American "rabble" as well. Second, all transactions in dollars are conducted through U.S. banks; consequently, Washington has an effective mechanism for controlling its vassals which are part of the world petrodollar system.  

Sometimes people say that in the Middle East America is fighting for sources of uninterrupted oil supplies for its economy. With regard to the events of 2013 surrounding Syria this theory is simply incorrect, although it was still justifiable at the time of the American invasion of Iraq. In his memoirs, published in 2007, former head of the Federal Reserve Alan Greenspan writes: "I am saddened (!) that it is politically inconvenient to acknowledge what everyone knows: the Iraq war is largely about oil." That same year the current U.S. Secretary of Defense, then-Senator Chuck Hagel, admitted: "People say we’re not fighting for oil. Of course we are."

Over the past several years America has been solving its energy problems fairly effectively through the so-called "shale revolution". Its dependence on external sources is getting lower every year. America is no longer trying to create regimes under its control in the Arab world whose task is to provide an uninterrupted supply of oil and gas to the U.S. Today imports of oil from North Africa and the Middle East make up only 10% of total oil consumption in the U.S., and over the next few years that figure could fall to zero. Washington is fighting for trade in these resources to be conducted in U.S. dollars. The masters of the Federal Reserve system have a direct interest in this. Now, for example, China is establishing increasingly close relations with Iran, in spite of sanctions. What irritates Washington (or rather, the masters of the Fed) most of all is that trade between the two countries is conducted not in U.S. dollars, but on the basis of barter, clearing, and national currency units. No one voluntarily wants to trade energy resources for dollars anymore. Now it can only be done under the pressure of force - primarily on producers and exporters.

The Fight for the Petrodollar is Escalating

Iraq, Libya, Syria, Iran – these are the links in Washington's fight to preserve the petrodollar. Let us recall some almost forgotten facts. In early 2011, Syrian President Bashar al-Asad announced the beginning of collaboration with Russia and China, in accordance with which all oil transactions were to be conducted in rubles and yuans. In March 2011 anti-government disturbances aimed at overthrowing the existing regime began, and on November 15 an embargo on the export of Syrian oil came into force.On June 1, 2012 an embargo came into force on the export of Iranian oil, which Tehran had begun selling for euros and rials, focusing on the internal exchange.

The situation was becoming increasingly tense for the masters of the Fed. In early 2013 the share of the dollar in international transactions fell below the psychologically important 50% mark. This was a serious signal to the masters of the Fed. Other countries may also end up on Washington's "execution list". These are countries which trade using: a) barter; b) clearing; c) gold; d) national currency units. For example, India and China buy oil from Iran for gold. Washington is unable to force India and China to abandon this kind of trade, but it hopes to get the better of Iran. It is also very unpleasant for Washington that Moscow is becoming increasingly confident in using the ruble for trade with neighboring countries. Russia is more and more frequently making contracts with China in rubles and yuans. Beijing is transitioning to transactions in yuans even with Western European countries. Is that not a reason for Washington to consider Russia and China its serious adversaries? So Uncle Sam is trying to make its way to the borders of Russia via Syria and Iran not only for geopolitical reasons, but for purely financial reasons as well. Everyone who undermines the petrodollar standard must be punished!

And only when Washington's fight to preserve the petrodollar system becomes hopeless will it implement "plan B", also called "World War III". And the detonator for this war is in the Middle Eastern region, more specifically, in Syria and Iran.




Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

mardi, 24 septembre 2013

Shanghai Cooperation Organisation warns against US-led war on Syria

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Shanghai Cooperation Organisation warns against US-led war on Syria

By John Chan
Ex: http://www.wsws.org/

The latest summit of the Russian- and Chinese-led Central Asian grouping, the Shanghai Cooperation Organisation (SCO), held in Bishkek, the capital of Kyrgyzstan, on September 13, was dominated by the rising global tensions produced by the US preparations for war against Syria.

Russian President Vladimir Putin insisted that “military interference from outside the country without a UN Security Council sanction is inadmissible.” The summit’s joint declaration opposed “Western intervention in Syria, as well as the loosening of the internal and regional stability in the Middle East.” The SCO called for an international “reconciliation” conference to permit negotiations between the Syrian government and opposition forces.

As he had done at the recent G20 summit in St Petersburg, Chinese President Xi Jinping lined up with Russia against any military assault on Damascus, fearing that it would be a prelude to attack Iran, one of China’s major oil suppliers.

Significantly, Iran’s new President Hassan Rouhani attended the meeting, despite suggestions that his government would mark a shift from former President Mahmoud Ahmadinejad and his anti-American rhetoric at previous SCO summits. Rouhani welcomed Russia’s proposal to put Syria’s chemical weapons under international control, claiming that it has “given us hope that we will be able to avoid a new war in the region.”

The SCO explicitly supported Iran’s right to develop its nuclear program. Putin insisted in an address that “Iran, the same as any other state, has the right to peaceful use of atomic energy, including [uranium] enrichment operations.” The SCO declaration warned, without naming the US and its allies, that “the threat of military force and unilateral sanctions against the independent state of [Iran] are unacceptable.” A confrontation against Iran would bring “untold damage” to the region and the world at large.

The SCO statement also criticised Washington’s building of anti-ballistic missile defence systems in Eastern Europe and Asia, aimed at undermining the nuclear strike capacity of China and Russia. “You cannot provide for your own security at the expense of others,” the statement declared.

Despite such critical language, neither Putin nor Xi want to openly confront Washington and its European allies. Prior to the SCO summit, there was speculation that Putin would deliver advanced S-300 surface-to-air missile systems to Iran and build a second nuclear reactor for the country. Russian officials eventually denied the reports.

Russia and China are facing growing pressure from US imperialism, including the threat that it will use its military might to dominate the key energy reserves in the Middle East and Central Asia. The SCO was established in 2001, shortly before the US utilised the “war on terror” to invade Afghanistan. Although the SCO’s official aim is to counter “three evils”—separatism, extremism and terrorism in the region—it is above all a bid to ensure that Eurasia does not fall completely into Washington’s orbit.

Apart from the four former Soviet Central Asian republics—Kazakhstan, Uzbekistan, Kyrgyzstan and Tajikistan—the group also includes, as observer states, Mongolia, Iran, India, Pakistan and Afghanistan. The “dialogue partners” are Belarus, Sri Lanka and, significantly, Turkey, a NATO member, which was added last year.

However, US influence is clearly being brought to bear on the grouping. Before the summit, there were reports in the Pakistani press that the country could be accepted as a full SCO member. Russia invited new Prime Minister Nawaz Sharif to attend. However, Sharif only sent his national security advisor Sartaj Aziz, and no Pakistan membership was granted.

While the SCO is looking to enhance its role in Pakistan’s neighbour, Afghanistan, after the scheduled withdrawal of NATO forces, Aziz said Pakistan’s policy was “no interference and no favorites.” He insisted that the US-backed regime in Kabul could achieve an “Afghan-led reconciliation” if all countries in the region resisted the temptation to “fill the power vacuum.”

China and Russia are also deeply concerned by the US “pivot to Asia” to militarily threaten China and to lesser extent, Russia’s Far East, by strengthening Washington’s military capacities and alliances with countries such as Japan and South Korea. In June, China and Russia held a major joint naval exercise in the Sea of Japan, and in August, they carried out joint land/air drills in Russia involving tanks, heavy artillery and warplanes.

Facing US threats to its interests in the Middle East and the Asia-Pacific, China is escalating its efforts to acquire energy supplies in Central Asia. For President Xi, the SCO summit was the last stop in a 10-day trip to Turkmenistan, Kazakhstan, Uzbekistan and Kyrgyzstan—where he signed or inaugurated multi-billion-dollar deals for oil and gas projects.

At his first stop, Turkmenistan, Xi inaugurated a gas-processing facility at a massive new field on the border with Afghanistan. Beijing has lent Turkmenistan $US8 billion for the project, which will triple gas supplies to China by the end of this decade. The country is already China’s largest supplier of gas, thanks to a 1,800-kilometer pipeline across Uzbekistan and Kazakhstan to China.

In Kazakhstan, where Xi signed a deal to buy to a minority stake in an offshore oilfield for $5 billion, he called for the development of a new “silk road economic belt.” Trade between China and the five Central Asian republics has increased nearly 100-fold since 1992, and Kazakhstan is now the third largest destination of Chinese overseas investment.

Xi delivered a speech declaring that Beijing would never interfere in the domestic affairs of the Central Asian states, never seek a dominant role in the region and never try to “nurture a sphere of influence.” This message clearly sought to also placate concerns in Russia over China’s growing clout in the former Soviet republics.

During the G20 summit, the China National Petroleum Corporation signed a “basic conditions” agreement with Russia’s Gazprom to prepare a deal, expected to be inked next year, for Gazprom to supply at least 38 billion cubic metres of gas per year to China via a pipeline by 2018.

With so much at stake, Wang Haiyun of Shanghai University declared in the Global Times that “maintaining regime security has become the utmost concern for SCO Central Asian members, including even Russia.” He accused the US and other Western powers of inciting “democratic turmoil” and “colour revolutions” and warned that if any SCO member “became a pro-Western state, it will have an impact on the very existence of the SCO.” If necessary, China had to show “decisiveness and responsibility” to join Russia and other members to contain the turmoil, i.e. to militarily crush any “colour revolution” in the region.

The discussions at the SCO meeting are a clear indication that Russia and China regard the US war plans against Syria and Iran as part of a wider design to undermine their security, underscoring the danger that the reckless US drive to intervene against Syria will provoke a far wider conflagration.

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samedi, 21 septembre 2013

En el centenario de la Declaración Balfour

por Nur Masalha*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La Declaración Balfour del 2 de noviembre de 1917 fue fundamental para alianza británico-sionista durante la Primera Guerra Mundial y una poderosa herramienta de propaganda judio-sionista. Al acercarse el centenario de la Declaración es oportuno volver a examinar el impacto tanto de la declaración como de las políticas británicas respecto a Palestina y su población originaria. Este artículo apela al Reino Unido a que reconozca su responsabilidad histórica en las desastrosas consecuencias del colonialismo sionista de asentamiento en Palestina y la subsiguiente catástrofe palestina (Nakba).

Sin el apoyo total de Imperio Británico, el sionismo político no habría podido conseguir sus objetivos a costa de la libertad y la autodeterminación del pueblo palestino. El Estado de Israel era y todavía es fundamental para los proyectos occidentales en Oriente Próximo. De hecho, Israel debe su propia existencia al poder colonial británico en Palestina, a pesar de la tensión militar durante la última década de periodo del Mandato Británico entre la potencia colonial y los dirigentes del militarizado Yishuv, es decir, la comunidad de colonos de asentamiento blancos asquenazíes (1) en Palestina.

Los colonos sionistas europeos eran poco numerosos bajo el Imperio Otomano y nunca se les dio verdaderamente carta blanca en Palestina; si se hubiera dejado al Imperio Otomano el control de Palestina después de la Primera Guerra Mundial, es muy poco probable que el Estado judío se hubiera hecho realidad a expensas de la población indígena. La situación cambió radicalmente con la ocupación de Palestina por parte de los británicos en 1917. Pero antes, el 2 de noviembre de 1917, la Declaración Balfour (cuyas catastróficas consecuencias para el pueblo palestino tienen repercusiones todavía hoy) ya había concedido al sionismo derecho a Palestina. El secretario de Exteriores [británico] Arthur James Balfour envió a la Federación Sionista la carta que contenía la Declaración a través de un prominente judío británico, el barón Walter Rothschild. En ella el gobierno británico declaraba su compromiso con el sionismo: “El gobierno de Su Majestad considera favorablemente el establecimiento en Palestina de un hogar nacional para el pueblo judío y utilizará sus mejores esfuerzos para facilitar la consecución de este objetivo”.

Lo verdaderamente crucial fue que los términos de la Declaración Balfour se incorporaron al Mandato Británico en Palestina en 1922 y fueron aprobados por la Liga de las Naciones. Esto constituyó un espectacular logro político y de propaganda para el movimiento sionista internacional que en aquel momento era un grupo minoritario dentro de los judíos del mundo. Curiosamente, el documento fue criticado duramente por el único miembro judío del gobierno del primer ministro británico Lloyd George: Sir Edwin Montagu, secretario de Estado para India, hizo una clara distinción entre judaísmo y sionismo (una ideología política moderna). Le preocupaba el estatus y la potencial doble lealtad de los judíos británicos y puso en tela de juicio el derecho de la organización sionista a hablar en nombre de todos los judíos.

En 1917 la población judía de Palestina era inferior al 10% del total de su población. El contenido de la Declaración Balfour se arraigaba en la política colonial racista de la denegación. No mencionaba siquiera al pueblo palestino, ya fueran cristianos o musulmanes, que conformaba más del 90% de la población del país. De hecho, el pueblo palestino era propietario de más del 97% de la tierra que Gran Bretaña pretendía regalar. La Declaración se refería a los palestinos cristianos o musulmanes como “las comunidades no judías que existen en Palestina” al tiempo que omitía por completo sus derechos nacionales y políticos. La Declaración es típica del estilo supremacista blanco de la época y encaja con la noción de “una tierra sin pueblo [para un pueblo sin tierra]”, creada para justificar la colonización europea y la negación de los derechos fundamentales de los palestinos.

Envalentonado por la Declaración Balfour, en enero de 1919 el destacado sionista británico Chaim Weizmann acudió a la Conferencia de París y y pidió una Palestina pura “tan judía como Inglaterra es inglesa”. Esto sucedía en un momento en que el principio de “autodeterminación para los pueblos del Imperio Otomano” estaba consagrado en los “Catorce Puntos” del presidente estadounidense Woodrow Wilson. Lloyd George saludó estos principios al tiempo que negaba este reconocimiento internacional del pueblo palestino.

A menudo se explican la alianza británico-sionista y la Declaración Balfour en términos de cálculos de guerra y objetivos estratégicos militares (incluido la proximidad de Palestina al Canal de Suez controlado por Gran Bretaña y la ruta a India). Los historiadores pasan por alto los factores y mitos británicos históricos, ideológicos, de la cultura bíblica protestante y simbólicos. Gran Bretaña y gran parte de Europa habían sido la cuna de las Cruzadas Latinas y de los recuerdos colectivos de la lucha por Jerusalén y Palestina, una amarga “guerra santa” contra el islam que duró varios siglos hasta bien entrado el inicio del periodo moderno y cuya memoria colectiva se revivió en Europa en el momento culminante del imperio en el siglo XIX. Antes de la Declaración Balfour dos imanes, la “Biblia y la espada”, en brillante expresión de Barbara Tuchman (Bible and Sword: England and Palestine from the Bronze Age to Balfour) atrajeron a gran cantidad de cruzados, peregrinos, misioneros, arqueólogos bíblicos, viajeros, cartógrafos, cónsules y miembros del Cuerpo de Ingenieros Reales a Tierra Santa de Palestina. En última instancia esto llevó a la conquista de Jerusalén por parte de Gran Bretaña en diciembre de 1917.

La propia Declaración Balfour estaba calculada para coincidir con el avance del general Edmund Allenby hacia Jerusalén durante la Primera Guerra Mundial. Fue el fruto de unas intensas negociaciones a lo largo de doce meses entre destacados sionistas británicos (el “lobby judío-sionista) y altos cargos del Foreign Office y, en última instancia, del gobierno de guerra de Lloyd George.

El 11 de diciembre de 1917 Allenby entró a pie en Jerusalén y anduvo triunfalmente por la Ciudad Vieja. Era el primer cristiano que conquistaba Jerusalén desde las Cruzadas medievales. Este simbolismo no pasó desapercibido para Allenby o Lloyd George, que describieron la toma de Jerusalén como “un regalo cristiano al pueblo británico”. Allenby fue incluso más explícito: “Ahora han terminado las guerras de los cruzados”, afirmó, dando a entender que su conquista de Palestina por parte de las fuerzas británicas era la “última cruzada”.

El general Allenby nos ha dejado otros símbolos de los antiguos y nuevos cruzados: el “Puente Allenby” (todavía denominado así por los israelíes) que cruza del río Jordán fue construido en 1918 por el propio Allenby sobre los restos de un viejo puente otomano. Actualmente es el único punto de entrada y de salida para los palestinos bajo ocupación israelí que viajen fuera de Cisjordania y a Cisjordania. Tanto Allenby como Balfour son muy apreciados en Israel. Allenby da su nombre a una importante calle de Tel Aviv, “Allenby Street”. Balfouria es una colonia judía al sur de Nazareth fundada en 1922 y fue el tercer moshav (2) que se estableció en la Palestina del Mandato. Toma su nombre del secretario de Exteriores británico que redactó la tristemente célebre Declaración.

En 1917 Weizmann, amigo íntimo del general Jan Smuts, un defensor de la separación racial, primer ministro de Sudáfrica y que se asocia a la redacción del borrador de la Declaración, argumentó: “Una Palestina judía sería una salvaguarda para Inglaterra, en particular con respecto al Canal de Suez”. Sin embargo, tanto Lloyd George como Balfour eran miembros de Iglesias protestantes que compartían la creencia sionista cristiana de que había que “restituir” en Palestina a los judíos del Viejo Testamento antes de la Segunda Venida de Jesús.

La Biblia ha sido el texto clave para redimir el colonialismo de asentamiento europeo. El “primer” texto de Occidente ha sido (y sigue siendo) fundamental para el apoyo occidental al Estado de Israel. La “Biblia y la espada”, las dos herramientas heredadas de las Cruzadas latinas y del colonialismo británico, también han sido fundamentales para la estrategia sionista israelí desde 1948.

Desde finales del siglo XIX el sionismo político (y actualmente el lobby pro-israelí) ha seguido disfrutando de una extraordinaria influencia en las altas esferas de Occidente. Por diferentes razones (entre las que se incluye la epistemología y la política del texto bíblico), el Estado de Israel ha sido fundamental para las políticas de Occidente en el rico en petróleo Oriente Próximo. Además de su valor geopolítico y estratégico, y de sus inmensas capacidades militares y nucleares, el Estado de Israel ha tenido una enorme trascendencia para las políticas occidentales posteriores a la Segunda Guerra Mundial. En el periodo posterior al Holocausto el fuerte apoyo financiero, militar y político concedido al “Estado judío” en Palestina también ha sido considerado una oportunidad de “redimir” a Europa (y a Occidente) por el genocidio nazi.

El sionismo político surgió en Europa a finales del siglo XIX en el momento culminante del imperialismo europeo, directamente influido por el pangermanismo y panjudaísmo. Combinó con éxito los nacionalismos de Europa central y del este con el colonialismo de asentamiento y la Biblia. Los padres fundadores laicos del sionismo judío trataron de sustentar con el texto bíblico la legitimidad de su movimiento colonial de asentamientos.

Desde un principio estuvo claro que el proyecto “restauracionista” solo se podía lograr con el respaldo y el apoyo activo de las potencias europeas. Desde Theodor Herzl a Chaim Weizmann y David Ben-Gurion los dirigentes sionistas eran plenamente conscientes de que no se podía garantizar su programa sin el apoyo de las potencias imperialistas. Herzl escribió claramente acerca de la tierra asiática (no europea) “reclamada” por el sionismo y el establecimiento de un Estado casi europeo de colonos blancos en Palestina: “Si Su Majestad el Sultán [otomano] nos concediera Palestina, a cambio nosotros podríamos emprender la regulación de todas las finanzas de Turquía. Conformaríamos ahí parte de una muralla defensiva para Europa en Asia, un puesto de avanzada de la civilización contra la barbarie”.

Sin embargo, el entonces presidente de la Agencia Judía, Ben-Gurion, declaró al presentar testimonio ante la “Comisión Real de Palestina” encabezada por Lord Peel en 1936: “La Biblia es nuestro mandato”. Para Ben-Gurion la Biblia era el texto matriz del sionismo y el texto fundacional del Estado de Israel. Como Ben-Gurion, Lloyd George y Balfour consideraban la Biblia no solo una fuente histórica de confianza sino también una guía de las políticas cristianas y sionistas en relación con los habitantes indígenas de Palestina. Las militaristas tradiciones y relatos bíblicos de la tierra, reconfiguradas y reinventadas en el siglo pasado como una metanarrativa “fundacional” del sionismo y del Estado de Israel, han sido decisivas en la limpieza étnica de Palestina. Hoy las mismas militaristas tradiciones bíblicas de la tierra siguen estando en el centro del desplazamiento y la desposesión de los palestinos (tanto musulmanes como cristianos) de Jerusalén. Irónicamente, es más probable que, a diferencia de Ben-Gurion, los palestinos modernos sean descendientes de los antiguos israelíes cananeos y filisteos que lo sean los asquenazíes y padres fundadores blancos del Estado de Israel.

El historiador británico Arnold Toynbee calificó una vez a Balfour de “hombre malvado”. Toynbee creía que Balfour y Lloyd George conocían las catastróficas implicaciones que tenían para los palestinos originarios la Declaración Balfour y el hecho de que los británicos fomentaran una comunidad colonial de asentamiento blanca en Palestina.

Por supuesto, ni los cruzados latinos ni la moderna Gran Bretaña tenían derechos de soberanía sobre Palestina. Es indudable que Gran Bretaña no tenía autoridad moral o legal para entregar la tierra que no le pertenecía a un tercero y a un pueblo que no residía en el país. Sin embargo, la Declaración Balfour creó el marco para la lucha sionista por apoderarse de la tierra de Palestina y controlarla, una lucha que ha seguido hasta nuestros días. Por ello la Declaración se convirtió en un elemento fundamental de las exigencias judiciales sionistas e israelíes. Entre 1914 y 1948 la potencia colonial británica en Palestina permitió al movimiento judío establecer en Palestina a cientos de miles de colonos judíos europeos, incluidas varias ciudades, y estableció las bases políticas, militares y de seguridad, económicas, industriales, demográficas, culturales y académicas del Estado de Israel.

Medio siglo después de la Declaración Balfour la primera colonia blanca en Palestina, Kerem Avraham, hoy un barrio de Jerusalén, empezó como una pequeña colonia británica fundada en 1855 por el muy influyente cónsul británico en Jerusalén, James Finn, y su mujer, Elizabeth Anne. Finn combinó un antiguo celo cruzado con un moderno pensamiento “restauracionista” protestante y actividades misioneras con el trabajo oficial de funcionario británico. Él y su mujer eran originariamente miembros de la “Sociedad Londinense para Promover el Cristianismo entre los Judíos”. James Finn también fue un estrecho socio de Anthony Ashley Cooper, séptimo conde de Shaftesbury, un destacado diputado tory, milenarista protestante y colaborador clave del sionismo victoriano cristiano y del evangelismo que preconizaba la vuelta a la Biblia. A Shaftesbury le guiaba el pensamiento victoriano de la “Biblia y la espada”, una combinación de imperialismo victoriano y de profecía mesiánica cristiana. Argumentaba que el “restauracionismo judío en Palestina tendría ventajas políticas y económicas para el Imperio Británico y según la profecía de la Biblia, aceleraría la segunda venida de Jesús. En un artículo publicado en Quarterly Review (enero de 1839), Shaftesbury (inventor del mito “una tierra sin pueblo para un pueblo sin tierra”) escribió: “La tierra y el clima de Palestina están singularmente adaptados para que crezcan productos requeridos por las exigencias del Imperio británico: se puede obtener el algodón más fino en una casi ilimitada abundancia, la seda y la rubia roja (3) son los productos principales del país y el aceite de oliva es ahora, como siempre lo ha sido, la propia grasa del país. Solo se requieren capital y habilidades: la presencia de un oficial británico y la mayor seguridad de la propiedad que su le conferirá presencia, pueden invitar a los de estas islas al cultivo en Palestina; y los judíos, que no se trasladarán a ninguna otra tierra para cultivarla ya que han encontrado en la persona del cónsul británico [James Finn] un mediador entre su pueblo y el Pachá [otomano], probablemente volverán en cantidades aún mayores y se convertirán una vez más en el esposo de Judea y Galilea”.

Con el apoyo del entonces secretario de Exteriores británico Lord Palmerston, Shaftesbury empezó a promover la “restauración” de los judíos en Palestina entre la Inglaterra victoriana de la década de 1830. Shaftesbury también desempeñó un papel decisivo en el establecimiento del consulado británico en Jerusalén en 1839. Las actividades públicas de Shaftesbury, James Finn y sus compañeros “restauracionistas”, que precedieron en casi medio siglo a la fundación del movimiento sionista político europeo por Theodor Herzl, demuestran claramente que el “sionismo” empezó como un claro movimiento de cruzada protestante cristiano y no uno laico judío.

Con todo, lo que llevó al crecimiento del sionismo protojudío laico fueron los estudios del Fondo de Exploración de Palestina (PEF, por sus siglas en inglés) y los mapas de Cuerpo Británico de Ingenieros Reales realizados en la década de 1870. La pacífica cruzada del PEF británico, fundado en 1865 por un grupo de eruditos de la Biblia, geógrafos bíblicos, altos cargos militares y de la inteligencia, y clérigos protestantes, entre los que destacaba el deán de la Abadía de Westminster, Arthur P. Stanley, estaba estrechamente coordinada por la clase dirigente político-militar británica y los servicios de inteligencia ansiosos de penetrar en la Palestina otomana, un país gobernado por el “hombre enfermo de Europa” musulmán (4).

El PEF, que cuenta con oficinas en el centro de Londres, es hoy una organización activa que tiene una publicación académica, Palestine Exploration Quarterly. Por otra parte, el PEF da charlas públicas y financia proyectos de investigación en Cercano Oriente. Según su página web, “entre 1867 y 1870 el capitán Warren llevó a cabo exploraciones en Palestina que conforman la base de nuestro conocimiento de la topografía del Jerusalén antiguo y de la arqueología del Templo del Monte/Haram al-Sherif [sic]”. “Además de estas exploraciones en, bajo y alrededor del Templo del Monte/al-Haram al-Sherif, Warren analizó la Llanura de Philistia y llevó a cabo un muy importante reconocimiento de la parte central del [río] Jordán”. El capitán (después general Sir) Charles Warren, de los Ingenieros Reales y uno de los altos cargos clave del PEF ordenó trazar el mapa de la “topografía bíblica” de Jerusalén e investigar “el emplazamiento del templo”, y observó: “El cónsul [británico] del rey [James Finn] es la autoridad máxima, no de los nativos de la ciudad, sino de los extranjeros. No obstante, en su mayor parte estos extranjeros son los dueños legítimos y los nativos en su mayor parte son los usurpadores”. Al parecer Warren y Finn “cavaron literalmente” bajo los santuarios musulmanes de Jerusalén para trazar el mapa de las “dimensiones originales” del “Templo del Monte”. La arqueología bíblica, los mapas y los estudios de topografía y toponimia llevados a cabo por Warren y los Ingenieros Reales han seguido constituyendo los datos básicos de muchos arqueólogos, geógrafos y planificadores estratégicos oficiales israelíes actuales en su campaña por judaizar la Ciudad Vieja de Jerusalén.

Cuando los colonos judíos blancos se trasladaron a Palestina su actitud respecto a la población originaria fue la típica actitud colonial respecto a pueblos “inferiores” y “no civilizados”, aunque las colonias sionistas siguieron siendo muy pequeñas hasta que los británicos ocuparon Palestina en 1917. Después de la ocupación el proceso se aceleró rápidamente bajo la protección de la potencia colonial. Durante este periodo los sionistas insistieron en que se denominara oficialmente a Palestina la “Tierra bíblica de Israel”. Las autoridades del Mandato Británico concedieron el uso del acrónimo hebreo para “Eretz Yisrael” (la “Tierra de Israel”) tras el nombre de Palestina en todos los documentos oficiales, moneda, sellos, etc.

Durante este periodo (1918-1948) los colonos blancos asquenazíes no hicieron esfuerzo alguno por integrar sus luchas en las de los palestinos que luchaban contra el colonialismo británico. Por el contrario, los colonos actuaron desde la convicción de que la población originaria tendría que ser sometida o expulsada, con la ayuda de los británicos.

Para la década de 1930 la Declaración Balfour se asociaba estrechamente en el pensamiento sionista oficial a la colonización práctica de Palestina y a la limpieza étnica de los palestinos originarios. Desde principios de la década de 1930 en adelante los “comités de traslado” (un eufemismo de “comités de limpieza étnica”) y altos cargos del Yishuv elaboraron una serie de planes específicos que implicaban en general a Trasnjordania, Siria e Iraq. En 1930, sobre el fondo de los disturbios de 1929 en Palestina, Weizmann, entonces presidente tanto de la Organización Sionista Mundial como de la Ejecutiva de la Agencia Judía, empezó a promover activamente en discusiones privadas con altos cargos y ministros británicos la idea del “traslado” de árabes. Planteó al secretario colonial, Lord Passfield, una propuesta oficial aunque secreta de traslado de campesinos palestinos a Transjordania, para lo cual se obtendría un préstamo de un millón de libras palestinas de fuentes financieras judías para la operación de reasentamiento. Lord Passfield rechazó la propuesta. Sin embargo, la justificación que Weizmann había utilizado para defender su propuesta fue la base de los posteriores argumentos sionistas de traslado de población. Weizmann afirmaba que no había nada de inmoral en la limpieza étnica de la tierra, que la expulsión de poblaciones ortodoxas griegas y musulmanas (“turcas”), “intercambios de población”, a principios de la década de 1920 eran un precedente de una medida similar en relación con los palestinos.

Si la Declaración Balfour se convirtió en un elemento fundamental de la memoria colectiva, los mitos y la propaganda sionistas, la Declaración, conocida como “Wa’ad Balfour” o la “Promesa Balfour” en árabe, se convirtió en un elemento fundamental de la memoria colectiva palestina de resistencia. Durante toda la época del Mandato el aniversario de la Declaración (2 de noviembre) se conmemoró de manera generalizada por medio de protestas y huelgas nacionalistas. Los palestinos movilizaron el recuerdo del engaño y la traición británicos como una herramienta de resistencia pacífica a las políticas británica y sionista en Palestina.

La colonización blanca de asentamiento de Palestina culminó con el establecimiento del Estado de Israel en 1948 y la Nakba palestina, la catástrofe de la limpieza étnica y la destrucción de gran parte de la Palestina histórica. La guerra psicológica y la presión militar sionistas expulsaron, en muchos casos a punta de pistola, a aproximadamente el 90% de los palestinos del territorio ocupado por los israelíes en 1948, a menudo bajo la atenta mirada de los británicos que continuaron a cargo del país hasta mediados de 1948. La guerra simplemente proporcionó la oportunidad y el contexto necesarios para purgar la tierra y crear un Estado judío en gran parte libre de árabes. Concentró las mentes judío-sionistas y proporcionó tanto la seguridad como las explicaciones y justificaciones militares y estratégicas para purgar el Estado y desposeer al pueblo palestino. Actualmente, aproximadamente dos terceras partes de los palestinos son refugiados, millones de ellos viven en campos de refugiados miserables en Oriente Próximo y otros millones están repartidos por todo el mundo.

El sionismo militarista e Israel han utilizado la Biblia no solo como una herramienta para la limpieza étnica de Palestina y el “exilio” de millones de palestinos de su patria ancestral, sino también como una manera de borrar la historia palestina y de suprimir la memoria palestina. Actualmente la Nakba palestina está más o menos ausente de la memoria colectiva tanto británica como occidental.

Por otra parte, los palestinos no solo continúan sometidos a la actual limpieza étnica y a las políticas de cruzada en Jerusalén en pleno siglo XXI, sino que durante las seis últimas décadas los israelíes y el lobby proisraelí han desafiado y silenciado los intentos por parte de los palestinos de constituir un relato coherente de su propio pasado. Todavía hoy la Catástrofe de 1948 se excluye del discurso oficial en Gran Bretaña mientras que Israel goza de un apoyo extraordinario en el gobierno británico y la mayoría de los diputados conservadores son miembros de “Amigos Conservadores de Israel”.

La clase dirigente británica elige públicamente una “posición neutral” sobre Palestina que a menudo adopta la forma de silencio o de amnesia colectiva. Dada la responsabilidad histórica de Gran Bretaña en la catástrofe palestina, no puede existir esta neutralidad o indiferencia hacia la injusticia cometida en Palestina.

Se ha creado el proyecto Balfour Project para conmemorar el centenario de la Declaración Balfour y el simbolismo de la alianza británico-sionista y el catastrófico impacto sobre los palestinos. Este proyecto busca: a) honestidad en el debate público y un reconocimiento de las desastrosas consecuencias de las acciones británicas en la época de la Declaración Balfour y a lo largo de todo el Mandato Británico en Palestina, y particularmente el engaño respecto a las verdaderas intenciones británicas; b) disculpas por la mala actuación británica; c) disculpas oficiales británicas a los palestinos por haber ignorado intencionadamente sus legítimas aspiraciones políticas; y d) integridad en el futuro cuando Gran Bretaña aborde la cuestión palestina.

* El Prof. Nur Masalha es Director de Programa del Máster en Religión, Política y Resolución de Conflictos. Formó parte de un equipo de postgrado del Arts and Humanities Research Council (AHRC) y fue miembro del AHRC Peer Review College. Ha sido director el Proyecto de Investigación de Tierra Santa desde 2001 y del Centro para la Religión y la Historia desde 2007. El profesor Masalha también edita Holy Land Studies: A Multidisciplinary Journal (publicado por Edinburgh University Press).

Sus libros más recientes son: The Bible and Zionism: Invented Tradition, Archaeology and Post-Colonialism in Israel-Palestine (2007), La Biblia leída con los ojos de los Cananeos (Editorial Canaán, 2011) y The Palestine Makba: Decolonising History, Narrating the Subaltern, Reclaiming Memory (2012). Próximamente publicará The Politics of Reading the Bible in Israel (2013).

(Traducido del inglés para Rebelión por Beatriz Morales Bastos)

Notas de la traductora:

(1) Los judíos asquenazíes son los judíos oriundos de Europa central y del este.

(2) Moshav es una comunidad rural judío de carácter cooperativo

(3) La llamada rubia roja es una planta cuya raíz se utilizaba para fabricar tintes de color rojo destinados a la industria textil y a la farmacología.

(4) La expresión “hombre enfermo de Europa” se ha aplicado a lo largo de la historia a diferentes países europeos en referencia a la debilidad o decadencia de una economía aparentemente normal.

Fuente: Global Research

vendredi, 20 septembre 2013

La guerre en Syrie: une guerre pour l’Energie?

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La guerre en Syrie: une guerre pour l’Energie?

 

Alors que la guerre en Syrie continue, le Mainstream médiatique, qui s’acharne sur l’Etat syrien, oublie de façon récurrente de rappeler l’un des aspects les plus essentiels de ce conflit: l’aspect énergétique et notamment Gazier. Cet aspect explique principalement le soutien actif de la Russie à non pas la personnalité de Bashar El-Assad mais avant tout à l’effondrement du régime Syrien car cet effondrement voulu de l’extérieur serait un élément géopolitique d’un dispositif bien plus large et assez directement dirigé contre elle.

Lorsque la Russie commence à relever la tète à compter des années 2000, elle devient en effet le principal obstacle au plan de prise de contrôle énergétique des voies énergétiques liant l’Europe et l’Eurasie via les Balkans que les stratèges américains ont programmé et entamé via notamment la guerre en Serbie en 1999.

L'Amérique et l'Union Européenne vont alors chercher par tous les moyens à diversifier l’approvisionnement des pays européens pour réduire leur potentielle dépendance envers Moscou. C’est le début du projet de gazoduc Nabucco, aujourd’hui quasiment abandonné, qui consistait à permettre l'alimentation de l'Europe en gaz produit en Azerbaïdjan et au Turkménistan, via un itinéraire qui aurait traversé la Turquie et évité la Russie tout en contournant la Grèce. Autour de ce projet, il y avait un  plan géopolitique américain très ambitieux: Transformer l'allié Turc en pivot central d’un grand moyen orient à remodeler et aussi en un centre régional de transit énergétique entre les Balkans et le moyen orient.

On comprend dès lors mieux les velléités américaines pour que la Turquie intègre l’Union Européenne et aussi garder ce pays dans leur giron, ce qui leur permettrait de contrôler indirectement mais fermement l’approvisionnement énergétique de l’Europe et surtout d’empêcher une alliance continentale énergétique euro-russe jugée contraire aux intérêts américains en Eurasie.

Ce projet Nabucco a cependant échoué puisque le Turkménistan s'est tourné vers la Chine et que l'Azerbaïdjan s'est lui rapproché du projet russe South Stream. Développé en 2007, South Stream, a pour objectif de permettre à la Russie de garder le contrôle sur l’approvisionnement de l’Europe via notamment la caspienne et le Kazakhstan (membre de l’Union Douanière), tout en y incorporant la Serbie dont l'importance énergétique pour l'Union européenne sera, dans l’avenir, aussi grande que celle de l'Ukraine aujourd’hui. Une Ukraine définitivement contournée pour que ne se reproduise plus les incidents de 2006 et les coupures d’approvisionnement en Europe.

Après la faillite de la Grèce suite à la crise financière, la Russie s’était engagée sur la voie du rachat du consortium gazier grec par Gazprom. Ces négociations se sont arrêtées lorsque le département d'Etat américain a tout simplement mis en garde Athènes contre une coopération énergétique avec Moscou et déconseillé une cession à Gazprom qui "permettrait à Moscou de renforcer sa domination sur le marché énergétique de la région". South Stream prévoit malgré tout un embranchement vers la Grèce, achevant de transformer le projet en une sorte de pont énergétique orthodoxe en direction de l’Europe.

La position d’Ankara est à ce jour assez ambiguë. Fortement liée à la Russie sur le domaine énergétique via par Blue Stream, Ankara a également accepté qu’un raccord soit opéré entre Blue Stream et South Stream. En outre le pays, seconde puissance de l’Otan, s’est également déclaré candidat à rejoindre l’Organisation de Shanghai (l’alliance militaire sous direction Sino-russe), avec laquelle le pays a signé en début d’année 2013 un partenariat de dialogue préalable à l’adhésion. Est-ce le signe d’un profond et crucial retournement d’alliance?

La Syrie, aux prises avec une guerre civile et interconfessionnelle qui oppose chiites et sunnites, est elle directement concernée par deux projets de gazoducs liés aux projets Nabucco et South Stream mentionnés plus haut.

En 2009, un projet appelé "Friendship Pipeline" a été lancé par l'Iran, l'Irak et la Syrie, trois pays à gouvernance musulmane chiite. Le tube amènerait du gaz iranien à la méditerranée, en vue d'alimenter l'Europe, mais en évitant le territoire turc. Ce projet, destiné à permettre à l’Iran d’écouler son stock en Europe, comprend également une extension vers le Liban et selon Roland Lombardi devrait être à terme raccordé au projet russe South Stream. Il faut rappeler que l’Iran était initialement pressenti comme fournisseur essentiel de Nabucco mais sera rapidement exclu du projet pour des raisons politiques et aussi sans doute après que le renversement du régime soit apparu comme de plus en plus improbable, tant par la force que par des procédés moins violents comme l’embryon de révolution de couleur qui a frappé le pays en 2009

En 2009 aussi, un autre projet a été lancé, un projet de pays sunnites et qui aurait reçu l'aval du Pentagone. Du gaz qatari serait livré en Europe, par un gazoduc qui partirait du Qatar, traverserait l'Arabie Saoudite puis la Syrie et enfin la Turquie. Au passage ce projet ressusciterait le projet Nabucco, soutenu par les turcs et les américains, mais abandonné pour l’instant faute de fournisseurs de gaz fiables. Bien entendu, ce projet du Qatar est irréalisable si le régime de Bashar el-Assad n'est pas anéanti et remplacé par un gouvernement docile. On comprend mieux ce qui peut pousser un certain nombre de pays à s'engager activement dans le soutien de l'opposition syrienne.

On voit que le point focal de cette concurrence entre les producteurs de gaz est l'Union Européenne, cet énorme marché solvable dont la consommation de gaz ne devrait qu'augmenter malgré la crise.

Plus que jamais, les choses se passeront en Méditerranée car de nouveaux acteurs vont bientôt apparaitre sur le marché. Israël et Chypre ont découvert de très grandes réserves de gaz off shore dans leurs zones économiques exclusives, ces deux pays deviendront à moyen terme des pays exportateurs importants. Dans ce bassin de la méditerranée orientale, il est probable que les découvertes de gaz off shore ne font que commencer. Le Liban et la Syrie pourraient aussi disposer de réserves exploitables de gaz.

Pour l'exportation de ces nouvelles ressources deux solutions qui mélangent commerce et géopolitique s'affrontent déjà. Les USA sont partisans d'un réseau de gazoducs qui alimenteraient l'Europe en traversant la Turquie et les pressions sur Israël ont déjà commencé. Les russes, pour leur part, préfèreraient que ce gaz soit liquéfié et exporté par méthaniers vers l'Asie industrielle.

Le grand jeu énergétique semble s'accélérer, opposant plusieurs projets énergético-civilisationnels qui traduisent clairement les ambitions politiques et stratégiques de blocs politiques entre lesquels la guerre énergétique est visiblement en train de s’intensifier.

L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

The Genesis of the Syrian Crisis and the Perpetual War of the U.S.

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The Genesis of the Syrian Crisis and the Perpetual War of the U.S.

Elena PONOMAREVA

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
During the Great Depression era, Franklin Delano Roosevelt, the 32nd president of the U.S. and one of the most eminent statesmen of the first half of the 20th century, stated, "One of my main goals is to keep bankers and businessmen from committing suicide." This touching concern turned into an enormous tragedy for all mankind: World War II, which was stirred up mainly by American industrialists and financiers. Over 54 million people were killed in that war, 90 million were wounded, and 28 million of those wounded were disabled. 

The Second World War resolved many of the problems of the American establishment, but not all of them: The Soviet Union not only survived, but turned into a superpower. But Roosevelt's main goal was achieved and then some; the U.S. became a world financial center. In July 1944 in the small town of Bretton Woods, at an international conference of the victors, such institutions as the International Bank for Reconstruction and Development (IBRD, after 1960 - the World Bank) and the International Monetary Fund (IMF) were founded. At that time the U.S. dollar was declared a world currency, as good as gold. At that moment the U.S. controlled 70% of the world gold reserves. Within the U.S. were 129 billion dollars of liquid savings (a colossal amount even by current standards!).

This money, "earned" by American bankers and industrialists on the suffering and deaths of millions of people, was a powerful stimulus for the production of consumer goods and capital construction, to say nothing of the international status the U.S. acquired. Even Z. Brzezinski, a Russophobe and an ideological enemy of our country, has admitted, "Paradoxically, while the defeat of Nazi Germany elevated America's global status, American had not played a decisive role in the military defeat of Hitlerism. Credit in that regard has to go to the Stalinist Soviet Union". In any case, it was after the last world war that the foundation for the modern hegemony of America was laid.

For those who in fact rule America, the great and terrible war shaped their one and only model of behavior: resolution of one's own problems should always be achieved at the expense of other countries and peoples. Throughout the entire post-war period the U.S. has resorted to aggression each time it has encountered economic problems or it was necessary to direct attention away from unpopular economic measures inside the country.

For example, the Korean War was a reaction to the first post-war economic recession of 1949. The invasion of Lebanon came as a consequence of the recession of 1957-1958. Aggression against Vietnam was a reaction to the economic decline of 1967, and Carter's "launch" of a second wave of the cold war was a reaction to a slump in 1979. The slump of 1981-1982 called into being not only Reagan's "military Keynesianism", but also the American "approach" to Nicaragua and Grenada. To say nothing of such large-scale U.S./NATO interventions in the 21st century as Afghanistan, Iraq and Libya.

Many American scholars and writers have also noticed the aggressive nature of U.S. foreign policy as a reaction to internal problems. For example, Charles Austin Beard(1874-1948), the most influential historian of the first half of the 20th century and one of the founders of the economic school of U.S. historiography, author of the four-volume work The Rise of American Civilization, believed that after the victory over Japan in 1945 the U.S. would wage "perpetual war for perpetual peace".

Using Beard's prior work as a starting point, the eminent American liberal writer Gore Vidal placed tables of military and other operations conducted by Americans up to 2001 on several pages of his 2002 book How We Got to Be So Hated. The author, "out of pity (to the readers. - E.P.), did not list military operations conducted by the CIA in various countries, for example, in Guatemala (1953), or in Iran (1953), when Mossadegh was overthrown, or in Chile, when  Allende was overthrown, etc.". But the main thing, as Vidal emphasized, is that "In these several hundred wars against Communism, terrorism, drugs, or sometimes nothing much, between Pearl Harbor and Tuesday, September 11, 2001, we (America. - E.P.) tended to strike the first blow. But then we're the good guys, right? (emphasis mine - E.P.)."

By the same token, in their book Why Do People Hate America?, Ziauddin Sardar and Merryl Wyn Davies counted 124 American interventions in various parts of the globe in the period from 1890 (the U.S. military operation in Argentina) to 2001 (the beginning of the operation in Afghanistan). And, as the authors indicate, provocations have always occupied a special place in U.S. interventionist policy.  Examples? By all means.

In 1898 an explosion was arranged on the U.S.S. Maine; the Spanish were blamed. As a result, the U.S. declared war on Spain.

On May 7, 1915 the U.S. put the Lusitania in the line of fire from German submarines. The liner, with its name painted out and with no flag of any country, deliberately entered a zone designated by the German government as a "submarine war zone". Under the wartime conditions, the Lusitania was torpedoed by a German submarine and sank. 1198 of the 1958 people on board were killed. This incident was used for informational pressure on public opinion in many countries and abruptly changed attitudes toward Germany.

In 1941 Roosevelt was well informed about the preparations for a strike on Pearl Harbor, but he did nothing, as he needed a reason for entering the war.

In 1964 the so-called Tonkin incident took place, serving as a pretext to begin the Vietnam War.

The explosion of the Twin Towers on September 11, 2001 became the pretext for military intervention in Afghanistan.

A mythical nuclear program was the pretext for the destruction of Iraq. The nuclear provocational pretext has long been hanging over Iran and North Korea. And now chemical weapons in Syria.

***

U.S. foreign policy was also characterized as murderous by one other American scholar, Arno J. Mayer, professor emeritus of history at Princeton University. He was unable to publish his article "Untimely Reflections upon the State of the World" in the U.S., "the most democratic country in the world". He was able to do so in the French newspaper Le Monde. I quote:

"Until now, in modern times, acts of individual terror have been the weapon of the weak and the poor, while acts of state and economic terror have been the weapon of the strong. In both types of terror it is, of course, important to distinguish between target and victim. This distinction is crystal-clear in the fatal hit on the World Trade Center: the target is a prominent symbol and hub of globalizing corporate financial and economic power; the victim the hapless and partly subaltern work force. Such a distinction does not apply to the strike on the Pentagon: it houses the supreme military command...of capitalist globalization, even if it entailed, in the Pentagon's own language, "collateral" damage to human life.

In any case, since 1947 America has been the chief and pioneering perpetrator of "preemptive" state terror, exclusively in the Third World and therefore widely dissembled. Besides the unexceptional subversion and overthrow of governments in competition with the Soviet Union during the Cold War, Washington has resorted to political assassinations, surrogate death squads and unseemly freedom fighters (e.g., bin Laden). It masterminded the killing of Lumumba and Allende; and it unsuccessfully tried to put to death Castro, Khadafi, Saddam Hussein...and condoned Israel's violation of international agreements and UN resolutions as well as its practice of preemptive state terror (emphasis mine. - E.P.)."

The genesis of the Syrian crisis arises from the very nature of U.S. hegemony. However, why has Washington aimed for a "final resolution" of the Syrian issue right now? Why did they resort to their tried and true scheme of provocation? And why did they prepare so poorly? The staged nature of the video footage fobbed off on the world as "proof" of a chemical attack supposedly perpetrated by the Syrian army was obvious practically the next day!

The fact that it was a provocation was confirmed on September 9 at the "Human Rights and Armed Conflicts: The Threat of U.S. Force against Syria and International Law" briefing during the 24th session of the UN Council on Human Rights. As noted in a press release on the results of the meeting, "convincing evidence that the video and photos of chemical attack victims in a suburb of Damascus on August 21 were fabricated beforehand. The audience was shown the testimony of numerous witnesses who unanimously confirmed that it was the rebels who used chemical weapons in the East Ghouta district. The results of investigations into the incident conducted by activists and the testimony of eyewitnesses were handed over to the Independent International Commission of Inquiry on Syria".

But why did the U.S. back off? That's against the principles of a global leader, and the UN is no longer an authority to America.

As was already mentioned, the U.S. is accustomed to solving its problems through international banditry. That is the root of the crisis in Syria and the reason for its escalation.

First, the U.S. economy is currently nearing a "fiscal cliff". In such conditions, the promises Obama made during his election campaign - to lower taxes, raise wages and legalize immigrants - are impossible to fulfill. A stalemate situation has taken shape in the country, coupled with a drop in the popularity of Obama and his team. The advisors and analysts of the White House saw a way out in a "small, victorious war". It would be difficult to find a more convenient place for such a war than exhausted and devastated Syria. And the resolution of internal economic problems through military intervention is a "good old" Anglo-Saxon tradition.

Second, the forces behind Obama actively support and implement the "controlled chaos" project, from Mauritania to Kyrgyzstan to Kashmir. The "arc of instability” which started in the Balkans should, according to their logic, reach Russia and China.

However, a "problem" appeared on the path of global destabilization - Syria. And Damascus is the ally of three large powers at the same time: Russia, China and Iran. To Russia, the Syrians are not just allies, they are friends as well, as Vladimir Putin has particularly emphasized. 

As for "chaos", it is needed for very specific reasons. One of them is the transit of hydrocarbons. And here again the Russian factor arises. I believe that the escalation of the Syrian crisis should be seen as a direct reaction to the intensification of Russian energy policy. The fact of the matter is that on August 13, during Russian President V. Putin's visit to Baku, serious agreements were reached on the transit of oil: corresponding agreements were signed between the Russian state company Rosneft and its Azerbaijani partners, and new areas and formats of cooperation in the field of the fuel and energy complex were defined. And the agreements signed are of a long-term nature, "perspectives for 15, maybe 20 years, that is, a good basis for collaboration for many, many years to come." After the meeting, Azerbaijani President Ilham Aliyev emphasized, "I think that a great number of things in the field of regional energy issues will depend on active cooperation and the coordination of our efforts. We are oriented toward decisive collaboration and the strengthening of cooperation with Russia in this important area of economic and political development". The takeaway from this meeting was the creation of a Russia - Azerbaijan oil union, i.e., just what the West was afraid of and worked against for many years.

From the beginning the genesis of the Syrian crisis was to a great extent determined by the problem of energy resource transit. As is well known, gas fields have been discovered in the Southern Mediterranean region, both on the continental shelf and on the territory of Syria (Kara).  There is one more "gas factor" in the Syrian crisis: if al-Asad's regime is overthrown, then Qatar, which is a liquefied natural gas exporter, will be able to transport the "blue fuel" directly from the Mediterranean coast through Syria. That will at least double its exports and at the same time will complicate exports for Iran. The strengthening of Qatar on the gas market will automatically lead to a weakening of the position of Russian companies. And if you add the establishment of control over Algerian gas (which the Americans are actively working on), that threatens a blockade of all of Russia's oil and gas exports.

In speaking of the oil and gas wars in the Middle East, one mustn't forget what a battle is unfolding around the South Stream. But that is another story.

There are other reasons for the escalation of the Syrian crisis and Washington's aggressive position. For example, a desire to break up the Tehran - Damascus - Hezbollah union, which is causing problems for the U.S. and Israel. However, the main object of a "final resolution" of the Syrian issue still remains demonstrating to Russia and everyone else that everything in the world will be the way the U.S. and the supranational structures of global governance which stand behind it decide it will be.

And now is the perfect time to remember the words of Stalin, who liked to repeat: "There is the logic of intentions and there is the logic of circumstances. And the logic of circumstances is stronger than the logic of intentions." But the provocateurs did not consider the logic of circumstances. They did not consider the fact that Russia has changed, as has the world. The unipolar system no longer exists, and Moscow no longer reacts to shouts from Washington the same way it did twenty years ago.

At the same time, we must admit that the Syrian crisis is far from being resolved. It is only slightly frozen. Ahead lie tense and exhausting diplomatic battles…

mercredi, 18 septembre 2013

Syrie : L’initiative russe dans sa véritable dimension !

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Syrie : L’initiative russe dans sa véritable dimension !
 

L’initiative avancée par la Russie, pour contrer les États-Unis décidés à attaquer la Syrie, établit de nouvelles équations et de nouveaux équilibres traduisant les nouvelles réalités imposées par l’Axe de la résistance sur le terrain ; équations qui ont révélé  le coût d’une telle agression pour les États-Unis, leurs alliés, leurs agents dans la région et surtout pour l’entité sioniste, maintenant que la Syrie, l’Iran et la Résistance libanaise ont fait comprendre que cette entité recevra sa part de « la contre-attaque défensive » en réponse à l’agression étatsunienne.

Premièrement, par cette initiative la Russie a réussi à reprendre les rênes de l’offensive au niveau international et à imposer à Obama et à l’Empire US de nouvelles donnes qui devraient les ramener à « obéir » au Conseil de sécurité de l’ONU.

En effet, il est clair que l’équation révélée hier par M. Poutine, qui se résumerait à dire « l’arrêt de votre agression contre des accords avec la Syrie sur les armes chimiques », est le prélude à une entente globale qui  dissuaderait  toute ingérence en Syrie sous n’importe quelle forme que ce soit – aussi bien politique que financière ou militaire – et à la reprise du processus de Genève 2 perturbé par les USA depuis des mois.

De nombreux détails mériteraient plus d’attention et de suivi, notamment celui qui témoigne que la Russie a réussi à montrer que la crise est la résultante du conflit entre la Syrie et ses alliés d’une part, et les USA et leurs agents d’autre part ; en même temps qu’elle est apparue comme un référent essentiel pour les ajustements dictés par une nouvelle réalité internationale. Le tout, suivi d’une gifle retentissante assénée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au triangle colonialiste US-France-GB lorsqu’il a refusé de placer tout projet concernant les armes chimiques dans le cadre du chapitre VII de la charte des Nations Unies.

Deuxièmement, l’ensemble des données disponibles révèlent que le « projet de solution russe »  vise à dissuader toute agression contre la Syrie et certainement pas à l’encourager ou à s’y associer. Ceci est très clair et le deviendra de plus en plus, car les USA ne devront pas se contenter de déclarer publiquement leur abandon des hostilités, retirer leurs navires de guerre et leurs destroyers ; ils devront aussi cesser tout financement, armement et soutien prodigués aux bandes terroristes. C’est en tout cas le premier point sur lequel repose l’entente préalable, sur cette initiative, entre les ministres des Affaires étrangères de la Russie et des USA.

Soutenir les efforts de l’Etat syrien dans son combat contre le terrorisme sera, dans les prochaines semaines, le cadre des activités de la Russie sur le plan international ; cette initiative ayant créé les conditions de nouvelles avancées sur le terrain en faveur de la Syrie. En l’occurrence, c’est ce dont témoignent les cris, les jérémiades et l’hystérie des pays impliqués dans l’agression, qui ont vu échouer leurs tentatives de destruction de l’État syrien et dont le dernier espoir était de faire pencher la balance en faveur des gangs terroristes d’Al-Qaïda dirigés par Bandar bin Sultan.

Troisièmement, l’abandon par la Syrie de son arsenal d’armes chimiques est compensé par une modification qualitative de ses capacités de défense et de dissuasion du fait de l’implication directe de la Russie dans des projets de renforcement de ses systèmes de défense et de sécurité. Ceci, que ce soit en missiles, en avions de combat, en armes sophistiquées, et même en connexion à l’immense réseau de stations radar russes comme l’a démontré le test des deux missiles [*] lancés par Israël.

Par conséquent, la Syrie – qui a annoncé sa volonté d’adhérer au Traité de non-prolifération des armes chimiques et d’abandonner son arsenal chimique sous contrôle international – dispose déjà de moyens, et disposera de tous les moyens qui seront mis à sa disposition par son allié russe. Par ailleurs, l’indéfectible partenariat qu’elle a construit avec l’Iran et la Résistance libanaise constitue une organisation hautement performante en cas d’agression sioniste, si bien qu’une des constantes des équations régionales et internationales est désormais que toute ingérence isolée ou groupée, d’Israël, des USA ou de l’OTAN en Syrie, rencontrera une douloureuse  réaction à laquelle participeront l’Iran et la Résistance libanaise, alors que la Russie sera présente en appui de la défense syrienne par tous les outils et moyens disponibles. D’ailleurs, c’est ce que la Russie a déjà fait en dépêchant sa flotte face au danger US et en fournissant des armes modernes à l’Armée arabe syrienne, en plus de ses formateurs et experts travaillant avec leurs homologues syriens à développer différentes techniques en fonction du plan de défense syrien.

Quatrièmement, la fin de règne de l’hégémonie et de l’unilatéralisme US, le renforcement de l’organisation défensive régionale contre Israël et les USA, et même la contre-attaque défensive contre l’agression des États-Unis qui ont pris toutes leurs dispositions pour ce faire, sont autant de réalisations initiées et accomplies par la résistance de l’État syrien, de son Commandant en chef, de son Armée et de son peuple ; réalisations à mettre aussi sur le compte de la fermeté de ses alliés d’Iran et du Hezbollah et de l’extraordinaire courage de son allié russe. Le monde doit s’attendre à découvrir le contenu de ce que nous ont préparé, tout en finesse politique et diplomatique, le trio  formé par Sergueï Lavrov, Walid Mouallem et Hussein Abdel Lahyan dont la présence concomitante à Moscou ne relève probablement pas de la coïncidence.

Le partenariat entre la Russie et « l’Organisation de la Résistance en Orient » s’est donc renforcé. C’est un nouveau bloc qui vient de naître et c’est le bras qui se met en travers de l’agression hargneuse des Israéliens et des USA.

Tout un chacun en Syrie ou ailleurs a le droit de  clamer que la Syrie en acceptant de se défaire de son arsenal chimique, au profit d’un système de défense plus performant, a capitulé. Mais cela reviendrait à refuser de reconnaître qu’une telle concession est d’un coût nettement moindre que celui que les Syriens auraient payé sans cette victoire politique, qui n’a été rendue possible que grâce à leur résistance à l’agression US.

Ce à quoi nous avons assisté, ces derniers jours, fera date dans l’Histoire moderne en ce sens que des forces de libération luttant pour leur souveraineté et leur indépendance ont réalisé cet exploit sans recourir à une guerre pour laquelle  ont été mobilisés de considérables moyens une fois qu’Obama a annoncé sa décision d’attaquer la Syrie, un exploit dont le mérite revient à la Résistance syrienne !

Ghaleb Kandil

11/09/2013

Article original : New Orient News

http://www.neworientnews.com/news/fullnews.php?news_id=112152

 Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

[*] La Russie détecte 2 missiles en Méditerranée

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/03/97001-20130903FILWWW00299-la-russie-detecte-2-missiles-en-mediterranee.php

 

Monsieur Ghaleb kandil est le Directeur du Centre New Orient News (Liban)

mardi, 17 septembre 2013

Turkey’s Islamists and the military

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Turkey’s Islamists and the military

Youri Kirillov
Ex: http://journal-neo.org

A trial of a group of the former military has started in Turkey. They are accused of the overthrow, in the course of the bloodless coup in 1997, of the Islamist government led by Prime Minister N. Erbakan’s Refah Partisi (Welfare Party). Later, it was banned by the country’s Constitutional Court for the activities of the “anti-secular nature”.

The Justice and Development Party (JDP) – the Islamist party which has been ruling the country since 2002 – originated from Refah Partisi. One of its founders – present Prime Minister Erdoğan – received the relay baton from the hands of his teacher Erbakan.

The trial process, which reminds us of who governs politics in Turkey today, continues the sequence of trials of the military. They include the Ergenekon case, which took place only a month ago, a conspiracy against the government, the imprisonment verdicts issued earlier to more than 300 military for preparing terrorist acts aimed at destabilisation.

In fact, this is the echo of the confrontation between the Islamists and the Turkish army, which, for a long time, considered itself to be the successor of Kemal Ataturk – the founder of secular Turkey.

Although the current process is Turkey’s internal matter, its regional subtext should not be disregarded in the context of the ongoing turbulent Arab Spring near Turkey.

After the Islamists’ success (which was unexpected for many) at the elections in Egypt and Tunisia, as well as the deepening of the crisis in Syria, prospects have emerged for these forces to strengthen their positions at the centre of power, in place of the former elites. A number of Arab political forces, especially the Muslim Brotherhood and similar groups, have focused their attention on the development experience according to the Turkish model. These trends, obviously, appealed to the JDP’s leadership and increasingly inspired them for political involvement, and not only that, in the internal affairs of the countries undergoing the “Arab awakening”.They have revived the long-cherished dreams of Ankara’s Islamist elite to obtain the status of the leader or “big brother” in the Arab-Muslim region.

However, as the subsequent events of the Spring have shown, the leadership of the Islamist parties in Egypt and Tunisia turned out to be incapable to put an end to the post-revolutionary turmoil. Their rule just exacerbated the existing problems in all aspects, and in the field of security in particular.

In Syria, the anti-government opposition was joined, under the mask of the revolution, by the most militant elements of the international terrorist forces.

As a result of the perturbations and the overall imbalance of the situation in the region, the system of economic relations established by Turkey with a number of Arab countries during the rule of the authoritarian leaders, has been shaken. Ankara suffered damage economically and financially due to the internal war and overthrow of Gaddafi in Libya, which used to be one of the strongholds of Turkey’s entrepreneurship in the Arab world. There were about 30,000 Turks here engaged in the implementation of projects worth $15 billion dollars.

The Ankara–Syria relations – once friendly and mutually beneficial for both countries – now have been knocked out. Bilateral trade was growing rapidly, the visa regime was removed, but Ankara’s withdrawal from this trajectory in 2011 shook the cooperation structure like an earthquake.

In addition to the expenses for the support of rebels, the Turkish authorities had to provide shelter to more than 400,000 Syrian refugees. The presence of so many people is fraught with the destabilisation of normal life in the region, which leads to dissatisfaction among the local population.

Experts are warning that the rebellion in Syria fomented with Turkey’s help can have a boomerang-like effect on Turkey itself, and the Syrian religious war will spill into Turkey.

Turkey’s regional geopolitical ambitions were challenged by the overthrow of President Mohamed Morsi in Egypt as the Egyptian Muslim Brotherhood had been considered by Ankara as one of the most important partners.

Ankara’s relations with Egypt began to show signs of strain after Turkey’s leadership condemned the rise of the military in Egypt and the overthrow of Morsi. Cairo responded with an official protest to the interference in its internal affairs.

A very subdued reaction to the coup in Egypt from the West (especially from Turkey’s close ally – the US), the support for the Egyptian military on the part of Saudi Arabia and the other Gulf monarchies increased Erdoğan’s concerns about the military, interprets Atilla Yesilada, political analyst at Global Source Partners, Istanbul.

There is no denying that Turkey has outpaced the Arab world in terms of the level of the secularisation of society. Today, when in a number of the Spring countries there is a growing divide in society and an increasing confrontation between the Islamists, who came to power on the protest wave, and the liberal pro-secular forces, logically Ankara should side with the latter.

However, in reality, its authorities, following their narrow party interests, are playing into the hands of those forces in the Arab countries which, by striking the Islamist chords, are pulling their countries back.

Yuri Kirillov, an expert on the Middle East and North Africa, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

dimanche, 15 septembre 2013

Iran Will Stand Up for Syria With All its Might

 

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Iran Will Stand Up for Syria With All its Might

Nikolai Bobkin

Ex: http://www.strategic-culture.org

The US administration has launched the process of getting congressional approval of an attack against Syria. The Senate foreign affairs committee has voted for the resolution supporting the planned action. The next step is moving the motion to the full Senate and then to the House of Representative to receive bipartisan support. This way Washington is trying to make the decision to strike Syria look legitimate, even if it is going around the UN Security Council. 

The prediction that the war will spill over to encompass the entire Middle East in case the United States strikes Syria is coming true. As it was supposed to be, the first outside actor to get involved is Iran.  The enlistment is on, Iranian young people are willing to put on uniform and defend Syria. The number of volunteers is nearing 100 thousand. They have sent a letter to the President of Syria asking for his permission to be deployed in the area of Golan Heights… They want their government to provide airlift to Syria across the Iraqi airspace. Iraq is the country with large Shiite population; the probability is high that thousands of Shiites there will join the Iranian volunteers. Obama wanted the inter-religious strife in the Middle East turn into a slaughter of universal scope, now he can get it, or to be more exact, he can provoke its start in Syria by launching the Tomahawk missiles against this country. 

It’s Syria that is in sight, but the main target is the Islamic Republic of Iran. The newly elected President Rouhani’s policy is aimed at normalization of relations with the West and putting a stop to international isolation. It evokes concern among the United States and Israel’s ruling circles.  It’s a long time since Americans have been putting blame on Iran for all the troubles of the Middle East, even when it was clear that Iran had nothing to do with what happened.  It may sound as a paradox, but the Tehran’s readiness to start the talks on nuclear program was perceived by the Obama’s administration as a threat to its interests.  According to the White House logic, it may lose the main argument in the confrontation with Tehran. Then the US sanctions will instill no fear anymore.  Europe is already sending unambiguous signals to demonstrate that it expects real progress to be achieved at the talks.  The US has no trade ties with Tehran and it views the sanctions as an effective leverage in the standoff while Europeans face multibillion losses.     

The argument of “Iranian nuclear threat” has become an obsession for Washington after Ahmadinejad is gone. It fully matches the intent to find a pretext for war. The Syrian phase of the military operation is to start pretty soon.     

Iran needs no war. Instead Iranians want Obama to seriously weigh the consequences of such action letting him know that there is no way he could hide behind the back of Congress. Iranian Foreign Minister Mohammad Javad Zarifsaid said, “Mr. Obama cannot interpret and change the international law based on his own wish.” He added, that, “Only the UN Security Council, under special circumstances, can authorize a collective action, and that will be under Chapter 7 of the UN Charter, and this issue needs the approval of the Security Council.” By and large it coincides with the Russia’s position.

Tehran sees no intrigue in the fact that Congress will finally sanction the war against Syria, it is just curious to see how the US lawmakers will manage to do it under the pretext of “punishing” Syria for using chemical weapons while going around the Iranian issue. The members of Congress will inevitably take into consideration the “Iranian factor.”  Calling for war against Syria, State Secretary John Kerry tries to convince lawmakers that, if no action is taken against Syria, Iran is more likely to move ahead on its nuclear program. Kerry does not deliberate on availability of direct link between the events in Syria and the Iranian nuclear program, he simply states the White House position. US Defense Secretary Chuck Hagel says taking no action against Syria will undermine the Washington’s ability to counter the Iranian nuclear efforts.  The US Congress is under heavy influence of Jewish lobby and the arguments work because, while being hostile to Syria, Israel always had Iran in mind.  Where exactly the “red line” is drawn presents a matter of rather minor importance for Israeli politicians.  Some Republicans in Congress not only support the action against Syria but call for an intervention of larger scale sayinga limited strike will not be enough to seriously scare Iran.  Astrike against Syria is likely to make Tehran boost its security, including the acquisition of nuclear weapons as a universal deterrent… This isa reasonable warning which is not heeded somehow.  Having Iran in sight, a military provocation against Syria is also aimed at stoking disagreement in the ranks of Iranian leadership.  Washington hopes that war-minded politicians will prevail and the Iranian government will have to cede and abandon balanced approaches to the issue.  Indeed, only a few months ago such overt threats from Washington would have stoked a storm of responses, former President Ahmadinejad used to strike the keynote. Now Iran appears to be extremely restrained. Talking to Obama in absentia, Iran’s Defense Minister Brig. Gen. Hossein Dehghan uses proper diplomatic language and insists that all problems should be solved by political means. 

Still, the public restraint of the new Iranian government should leave no illusions for Americans.  It’s not government bureaucrats they’ll have to deal with in case combat actions start, but rather the Iranian Republic’s armed forces - the guarantee of retaliation in case the country is attacked.

Iran’s chief of staff Hassan Firouzabadi was quoted declaring that if the US strikes Syria, Israel will be attacked.  It’s not an occasion that Iranian volunteers, who are going to defend Syria, pay no interest in being deployed in the areas adjacent to the borders with Turkey of Jordan. No, they want it to be the Golan Heights - the line of Syrian-Israeli border stand-off since a long time. A potential strike delivered by Iran against Israel in retaliation for US attacking Syria is the worst scenario of all; this is the case when it’s impossible to avoid a large-scale Middle East war.  Instead of taking a decision to back away from a military action against Syria, Obama is driving Iran against the wall by staging incessant provocations like. For instance, the recent demonstrative Israeli missile defense test in preparation for Iranian retaliatory strike.  




Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

samedi, 14 septembre 2013

Saudi Arabia’s 'Chemical Bandar' behind the Syrian chemical attacks?

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Saudi Arabia’s 'Chemical Bandar' behind the Syrian chemical attacks?

Mahdi Darius Nazemroaya is a sociologist, award-winning author and geopolitical analyst.

Ex: http://rt.com

U.N. chemical weapons experts visit a hospital where wounded people affected by an apparent gas attack are being treated, in the southwestern Damascus suburb of Mouadamiya, August 26, 2013 (Reuters / Abo Alnour Alhaji)

Nothing the US claims about what happened in Syria adds up. We are being asked to believe an illogical story, when it is much more likely that it was Israel and Saudi Arabia who enabled the Obama Administration to threaten Syria with war.

The Obama Administration’s intelligence report on Syria was a rehash of Iraq. “There are lots of things that aren’t spelled out” in the four-page document, according to Richard Guthrie, the former project head of the Chemical and Biological Warfare Project of the Stockholm International Peace Research Institute. One piece of evidence is the alleged interception of Syrian government communications, but no transcripts were provided.

Just as with the Obama Administration’s speeches which all fall short of conclusively confirming what happened, nothing was categorically confirmed in the intelligence report. Actually it comes across more as a superficial college or university student’s paper put together by wordsmiths instead of genuine experts on the subject.

Going in a circle, the report even depends on “unnamed” social media and accounts as sources of evidence or data. Lacking transparency, it states that “there are accounts from international and Syrian medical personnel, videos, witness accounts, thousands of social media reports from at least 12 different locations in the Damascus area, journalist accounts and reports from highly credible non-governmental organizations.”

Chances are that these unnamed sources are actually foreign-funded insurgents, Israeli media, Saudi media, the Syrian Observatory for Human Rights - which includes fighters in the ranks of the insurgency and salutes Saudi Arabia as a model democracy - or the NGO Doctors Without Borders. These are the same sources that have been supporting the insurgency and pushing for regime change and military intervention in Syria.

Moreover, one of the main sources of the intelligence and communication interceptions that are supposed to be a smoking gun is none other than Israel, which is notorious for doctoring and falsifying evidence.

The US intelligence report also claims to have advanced knowledge about the plans to launch a chemical weapons attack several days before it happened. A leading expert on chemical weapons, Jean Pascal Zanders, who until recently was a senior research fellow at the European Union’s Institute for Security Studies, asks why the US government did not tell the world about it and issue warnings about a chemical attack at that time.

An Israeli-Saudi-US conspiracy?

The US-supported anti-government forces fighting inside Syria are the ones that have a track record of using chemical weapons. Yet, Obama and company have said nothing.

Despite the anti-government forces accusations that the Syrian military launched a chemical weapon attack on Homs at Christmas in December 2012, CNN reported that the US military was training anti-government fighters with the securing and handling of chemical weapons. Under the name of the Destructive Wind Chemical Battalion, the insurgents themselves even threatened to use nerve gas and released a video where they killed rabbits as a demonstration of what they planned on doing in Syria.

According to the French newspaper Le Figaro, two brigades of anti-government fighters that were trained by the CIA, Israelis, Saudis, and Jordanians crossed from the Hashemite Kingdom of Jordon into Syria to launch an assault, respectively on August 17 and 19, 2013. The US must have invested quite a lot in training both anti-government brigades. If true, some may argue that their defeat prompted the chemical weapons attack in Damascus as a contingency plan to fall back on.

However, how they came by chemical weapons is another issue, but many trails lead to Saudi Arabia. According to the British Independent, it was Saudi Prince Bandar “that first alerted Western allies to the alleged use of sarin gas by the Syrian regime in February 2013.”  Turkey would apprehend Syrian militants in its territory with sarin gas, which these terrorists planned on using inside Syria. On July 22 the insurgents would also overrun Al-Assal and kill all the witnesses as part of a cover-up.

A report by Yahya Ababneh, which was contributed to by Dale Gavlak, has collected the testimonies of witnesses who say that  “certain rebels received chemical weapons via the Saudi intelligence chief, Prince Bandar bin Sultan, and were responsible for carrying out the gas attack.”

The Mint Press News report adds an important dimension to the story, totally contradicting the claims of the US government. It quotes a female insurgent fighter who says things that make a link to Saudi Arabia clear. She says that those who provided them with weapons ‘didn’t tell them what these arms were or how to use them” and that they “didn’t know they were chemical weapons.” “When Saudi Prince Bandar gives such weapons to people, he must give them to those who know how to handle and use them,” she is quoted.

There is also another Saudi link in the report: “Abdel-Moneim said his son and 12 other rebels were killed inside a tunnel used to store weapons provided by a Saudi militant, known as Abu Ayesha, who was leading a fighting battalion. The father described the weapons as having a ‘tube-like structure’ while others were like a ‘huge gas bottle.’”
So it seems that the Saudis enabled the chemical attack while the Israelis provided them cover to ignite a full-scale war, or at the very least enable a bombing campaign against Damascus. Israel and Saudi Arabia have empowered the Obama Administration to threaten war on Syria.

Obama wants to change the balance of power in Syria

The moralistic language coming out of Washington is despicable posturing. The hypocrisy of the US government knows no bounds. It condemns the Syrian military for using cluster bombs while the United States sells them en mass to Saudi Arabia.

The UN inspectors entered Syria in the first place on the invitation of the government in Damascus. The Syrian government warned the UN for weeks that the anti-government militias were trying to use chemical weapons after they gained control of a chlorine factory east of Aleppo. As a precaution, the Syrian military consolidated all its chemical weapons into a handful of heavily guarded compounds to prevent anti-government forces reaching them. Yet, the insurgents launched a chemical weapon attack against the Syrian government’s forces in Khan Al-Assal on March 19, 2013. Turning the truth on its head, the insurgents and their foreign backers, including the US government, would try to blame the Syrian government for the chemical attack, but the UN’s investigator Carla Del Ponte would refute their claims as false in May after extensive work.

Concerning the alleged August attack the Obama Administration has been lying and contradicting itself for days. They say that traces of chemical weapons cannot be eliminated, but that the Syrian government destroyed that same evidence that cannot be eradicated. They want an investigation, but say they already have all the answers. 

The claims that the Syrian government used chemical weapons in the suburb of Ghouta defy logic. Why would the Syrian government unnecessarily use chemical weapons in an area that it controls and shoot itself in the foot by presenting the US and its allies with a pretext to intervene? And of all the days it could unnecessarily use chemical weapons, the Obama administration wants us to believe that the Syrian government picked the day when United Nation inspectors arrived in Damascus.

Even the biased and misleading state-run British Broadcasting Corporation admitted that there was something strange about the event. The BBC’s  own “Middle East Editor Jeremy Bowen says many will ask why the [Syrian] government would want to use such weapons at a time when [United Nations] inspectors are in the country and the military has been doing well militarily in the area around Damascus.”

The US is deliberately pointing the finger for the use of chemical weapons at the Syrian government.

American officials have a track record of lying to start wars against other countries. This has been the consistent modus operandi of the US from Vietnam to Yugoslavia, and from Iraq to Libya.

It is not Syria that is going against the international community, but the warmongers in Washington, which include the Obama Administration.

Washington is threatening to attack Syria as a means of prolonging the fighting inside Syria. The US government also wants to have a stronger hand in the country’s future negotiations by restoring the balance of power between the Syrian government and America’s anti-government insurgent allies, thus weakening the Syrian military and ending its winning momentum against the insurgency. If not softening Damascus up for the insurgents, America wants to level the equation and undermine the Syrian government before a final negotiation takes place.

Now is the time for the “responsibility to prevent war”—the real R2P—to come into play.

The statements, views and opinions expressed in this column are solely those of the author and do not necessarily represent those of RT.

Hollande, Tartarin de carton pâte

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Hollande, Tartarin de carton pâte

par Guy MILLIERE

Ex: http://www.les4verites.com

Lorsque j’ai vu François Hollande emboîter le pas de Barack Obama, puis se mettre en pointe dans les débats concernant une intervention en Syrie, je me suis tout de suite dit que cela allait mal tourner.

J’ai compris, certes, que Hollande soit fasciné par Obama et voie en lui un dirigeant crédible : ils ont en commun une profonde incompétence et une adhésion aux dogmes socialistes, et cela crée des affinités électives.

J’ai pu imaginer une seconde, cela dit, que Hollande avait tiré un minimum de leçons de l’immense monstruosité que fut la folle et sanglante équipée de l’attelage Sarkozy-Obama en Libye, avec les effroyables résultats dont, pudiquement, on ne parle pas dans les grands médias français, mais que tous les services de renseignement occidentaux connaissent.

J’ai pu songer que Hollande éviterait de se laisser entraîner vers l’éventualité d’une équipée du même genre, dans un pays où celle-ci serait plus dangereuse et où le choix n’est plus, depuis longtemps, qu’entre la peste et le choléra – et où s’allier contre la peste, en faisant le lit du choléra, ne peut que conduire au chaos accentué.

J’ai gravement surestimé l’intelligence de Hollande qui, décidément, n’est pas seulement un président inepte en politique intérieure, mais aussi un président catastrophique et crétin en politique étrangère.

Même si Hollande s’est placé en retrait pour tenter de trouver une porte de sortie, et invoque maintenant les Nations Unies et le vote du Congrès américain, une équipée se profile néanmoins. Si elle a lieu, Hollande y restera associé de manière indélébile.

Comme pour la Libye, il n’y aura, le cas échéant, pas de troupes au sol et il y aura une volonté nette de déstabiliser le régime en place. Comme en Libye, une aide sera apportée aux « rebelles ». Comme en Libye, on édulcorera la présence intense parmi ceux-ci de factions djihadistes qui ne valent pas mieux en termes de barbarie que les troupes qui leur font face. Comme en Libye, où nul des géniaux stratèges à l’œuvre n’a pris en compte les dimensions ethniques, nul ne semble prendre en compte les dimensions ethniques et religieuses de la Syrie aujourd’hui.

Mouammar Kadhafi appartenait à une tribu minoritaire de Tripolitaine et gouvernait par alliances de tribus, par l’appui des Touaregs du Fezzan et, de fait, contre les tribus de Cyrénaïque. Il avait fait appel aussi à une population noire venue d’Afrique sub-saharienne. Son renversement a donné libre cours aux exactions des islamistes de Cyrénaïque et a débouché sur des massacres en Tripolitaine, sur des tueries de noirs d’Afrique sub-saharienne, et sur le départ des Touaregs vers le Sahel, avec des armes prises dans les arsenaux de l’ancien régime.

Bachar Al Assad appartient à un groupe minoritaire, les Alaoui­tes, et gouverne en cultivant des liens avec la minorité chrétienne, contre la majorité sunnite. Le renversement de Bachar Al Assad déboucherait sans nul doute sur des massacres d’Ala­ouites et de Chrétiens, et sur la victoire d’islamistes sunnites dominés par les Frères musulmans et la mouvance d’Al Qaïda.

Que Barack Obama soit prêt à aider des islamistes n’est pas étonnant : il a toujours eu un penchant pour les islamistes dès lors qu’ils ne s’appelaient pas Oussama Ben Laden.

Il est absolument navrant que Hollande ait suivi (quand bien même il recule aujourd’hui) et, faute d’avoir des moyens militaires à fournir, se soit placé en position de Tartarin de carton pâte prétendant parler au nom des droits de l’homme, mais agissant, en réalité, en supplétif du pire président de l’histoire des États-Unis.

Qu’aucun autre dirigeant européen n’ait, au-delà de « paroles verbales », suivi Hollande sur ce terrain montre que, même si la plupart des dirigeants européens manquent souvent de courage et de lucidité, ils ne relèvent pas tous de l’asile d’aliénés.

Que des commentateurs osent encore parler du « modèle libyen » pour justifier une éventuelle intervention en Syrie montre qu’ils ont la mémoire courte et le regard biaisé.

Il est vrai que, lorsque les conséquences de l’intervention militaire, si intervention il y a, seront visibles, ils pourront toujours détourner les yeux et cacher les images…

vendredi, 13 septembre 2013

Syrie : confusion, imprudence et ridicule

Syrie : confusion, imprudence et ridicule

 
Ex: http://www.les4verites.com

hollande-valerie-syrie_0.jpgLa politique du gouvernement actuel de la France à l’égard de la Syrie est le prototype même de la confusion, de l’imprudence et d’une absence totale de bon sens.

François Hollande, capitaine de pédalo comme dit le camarade Mélenchon et chef d’un État en faillite où le budget de l’armée est sacrifié au profit de l’immigration afro-musulmane, veut être chef de guerre. Comme son prédécesseur, il veut, sabre au clair et panache socialiste au vent, maîtriser le printemps arabe – c’est-à-dire donner à l’armée française l’ordre de bombarder cet ancien protectorat français qu’est la Syrie.

Le précédent libyen, où l’intervention franco-sarkozyste a créé un chaos indescriptible aggravant la situation dans tout le Sahel africain et dispersant à travers l’Afrique et le Proche-Orient l’arsenal de Kadhafi, n’a pas servi de leçon. François Hollande veut recommencer en Syrie, avec cette circonstance aggravante que la situation, qui implique là-bas les grandes puissances, est extrêmement complexe et dangereuse.

La première question que l’on doit poser lorsque ce type d’intervention est à l’étude est celle-ci : quel est dans cette affaire l’intérêt national ? À cette question, je réponds immédiatement : il n’y a aucun intérêt national à intervenir militairement en Syrie, mais il y a des risques considérables à prendre. Derrière Bachar Al-Assad, nul n’ignore qu’il y a la Russie qui lui fournit tout l’armement nécessaire, l’Iran qui lui envoie tous les effectifs dont il a besoin et la Chine qui lui prodigue tout l’appui diplomatique qu’il peut souhaiter. Ajoutons à cela que de nombreux pays occidentaux, et non des moindres, refusent, arguments à l’appui, de s’engager militairement en Syrie : l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, la grande majorité des pays anglo-saxons, tous faisant observer que, si l’on se réclame du droit qu’à toute occasion la France veut imposer au monde entier, il convient pour commencer de respecter les règles de l’ONU et d’abord du conseil de sécurité dont la France est un membre permanent. La légalité n’est pas à géométrie variable. C’est ce que le secrétaire des Nations Unies a rappelé déclarant son opposition totale à une intervention armée en Syrie. Le pape, la plus haute autorité morale dans le monde, a lui aussi proclamé son opposition à toute aventure militaire en Syrie. Et, pour compléter cette opposition généralisée, Hermann Van Rompuy, président du conseil de l’UE, a, le 5 septembre, lui aussi, dit qu’il était tout à fait hostile à la politique de François Hollande. Voilà donc le président de la République française seul en Europe contre tous, à brandir les impératifs de l’éthique. « Je vais punir, moi seul, le méchant. » À ce propos, je me permettrai de rappeler que les Occidentaux ont aidé Saddam Hussein à utiliser des gaz toxiques contre les Iraniens en 1988 – « notre ami Saddam Hussein », pour lequel Jacques Chirac nourrissait la plus grande affection ! Je rappelle aussi que, pendant la guerre d’Indochine, Français et Américains ont utilisé surabondamment contre les populations civiles le napalm, qui n’est, dans ses effets, guère différent des gaz toxiques. Alors, de grâce, pour la vertu, Monsieur le Président, soyez discret !

Changeant d’avis tous les jours, donnant l’impression d’une improvisation quotidienne, ne sachant plus comment échapper au piège dans lequel il est tombé faute de jugement, François Hollande en est à laisser dire que des frappes n’auraient nullement pour but de renverser Bachar Al-Assad, ni de contrarier son protecteur, le tsar Vladimir Poutine, laissant entendre aussi que, le jour J, on avertira l’adversaire des objectifs choisis. À l’incohérence, on le voit, on ajoute le ridicule ! Et si, à l’inverse, une bavure se produisait, si le porte-avions Charles De Gaulle était torpillé, si le Hezbollah chiite libanais prenait le pouvoir à Beyrouth, que ferait-on ?

Ce qui est certain, en tout cas, c’est que des frappes auraient pour résultat assuré de faire de nouvelles victimes, comme s’il n’y en avait pas assez, de renforcer la détermination de Bachar Al-Assad et des populations alaouites, druzes, et chrétiennes qui le soutiennent, d’exciter davantage encore les Iraniens et le Hezbollah, de mettre Israël en péril, et de renforcer la volonté toujours présente des musulmans de provoquer, en représailles, de graves attentats – en France de préférence. Il serait bon aussi de tenir compte en priorité du fait que 80 % des rebelles syriens sont affiliés à Al Qaïda, que certains d’entre eux ont déjà proclamé « l’État islamique de Syrie », dans la région d’Alep où la charia est appliquée et que beaucoup de ces djihadistes encagoulés sont, outre des Caucasiens, des Maghrébins venant de France. Est-ce l’intérêt de la France de soutenir ces gens-là, alors que 70 % au moins de l’opinion française est hostile à l’intervention socialiste ?

Quand, enfin, ces princes qui, aujourd’hui sont au pouvoir en France, comprendront-ils que la conduite de l’État exige sérieux et réalisme ? À dire vrai, l’explication non dite de cette politique aventureuse est que François Hollande, et sans doute Obama, cherchent à redorer leur blason terni et à laisser une marque dans l’histoire. C’était aussi le but de Sarkozy en Libye. Il a bien laissé une marque dans l’histoire, mais hélas celle d’un politicien parvenu dépourvu de jugement qui a commis une grave erreur pour aboutir à un grave échec.

François Hollande qui, sauf le respect qu’on lui doit, n’a pas les qualités qu’exige la fonction, prend le même chemin. On n’en pleurerait pas. Le problème est qu’il peut nous jeter dans une aventure désastreuse et qu’il perd dans cette affaire toute crédibilité. Il faut le constater, ces gens-là sont dangereux. Aveuglés par leur idéologie, ils prennent les choses non pour ce qu’elles sont, mais pour ce qu’ils voudraient qu’elles soient. C’est le pire des dérèglements de l’esprit, disait Bossuet.

La sagesse exige de laisser les Arabes et les musulmans à leurs affaires. Depuis que l’indépendance leur a été accordée, ils s’entre-tuent dans un redoutable désordre. Eh bien, lorsqu’ils seront fatigués de s’entre-tuer, de s’entre-égorger, de s’entre-gazer, lorsque les chiites en auront assez de tuer les sunnites et vice versa, l’Occident et en particulier la France pourraient proposer des négociations pour la paix et une réelle démocratie. À cette occasion, on pourrait demander aux djihadistes syriens de bien vouloir libérer les deux journalistes français qu’ils détiennent, parmi d’autres, et de cesser de pratiquer le terrorisme, leur arme favorite qui, depuis si longtemps, tue femmes et enfants.

jeudi, 12 septembre 2013

Syrie : le gaz dans la bataille

 

Trois minutes pour comprendre

Syrie : le gaz dans la bataille

mercredi, 11 septembre 2013

Ten Reasons Why America Does Not Need to Go to War Over Syria

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Ten Reasons Why America Does Not Need to Go to War Over Syria

 

By John Whitehead

Ex: http://www.attackthesystem.com

Every gun that is made, every warship launched, every rocket signifies, in the final sense, a theft from those who hunger and are not fed, from those who are cold and are not clothed. The world in arms is not spending money alone. It is spending the sweat of its laborers, the genius of its scientists, the hopes of its children. ~ Dwight D. Eisenhower

For once, I would love to hear a government official reject a call to war because it is immoral; because we have greater needs here at home that require our attention and our funds; because we’re already $1 trillion poorer due to these endless, mindless wars; because America should not be policing the world; because we refuse to enrich the military industrial complex while impoverishing our nation; because endless wars will never result in peace; because we have meddled enough in foreign policy in the Middle East and cannot risk any further blowback; because we’re sick and tired of fomenting civil wars in far-flung places; because we’re not going to assist rebel fighters in overthrowing a foreign government, only to later unseat those same forces when they can’t be controlled; because using the overused fear tactic about “weapons of mass destruction” doesn’t carry much weight anymore; because the only “compelling national security interest” right now is taking back control of our run-away government; because in the words of Jean-Paul Sartre, “When the rich wage war, it’s the poor who die”; because while there may be causes worth dying for, there are none worth killing for; because Gandhi was right when he asked “What difference does it make to the dead, the orphans and the homeless, whether the mad destruction is wrought under the name of totalitarianism or in the holy name of liberty or democracy?”; because all war is a crime; and because there are never any winners in war, only losers.

Instead, we hear the same sorry lines about “national security interests,” “the costs of doing nothing” and “show[ing] the world that America keeps our commitments” trotted out by those who have either been bought out by the defense industry or are so far removed from war’s terrible consequences—the deaths of innocent civilians, the orphans who must struggle to survive, the soldiers who return home crippled and broken, bearing the physical and mental scars of the battle zone—that the decision to go to war is reduced to little more than policy debates and those directly impacted are little more than pawns on a chess board.

It’s particularly telling that Sen. John McCain, whose meeting with President Obama allegedly persuaded him that blocking the Syria strike would be catastrophic, was caught on camera playing poker on his iPhone during a U.S. Senate Committee on Foreign Relations hearing concerning the use of force in Syria and then laughed it off as an understandable reaction to a three-hour hearing. Or that President Obama, despite the urgency of the Syria “crisis,” departed for the golf course with Vice President Biden 30 minutes after delivering his Syria speech. In other words, it’s business as usual in the Beltway, with all the perks that go along with being part of the political elite that gets to declare war and then sit back and watch while others pay the price.

So, now that we’re fully distracted and have forgotten about Edward Snowden’s damning revelations about the NSA and the fact that the government has been paying AT&T to have its employees monitor Americans’ phone calls as part of a DEA drug monitoring program, not to mention the fact that the IRS has been secretly using the DEA surveillance and then instructing its agents to cover their tracks, what about Syria?

First, make no mistake, whether you’re talking about limited military strikes with no “boots on the ground” as President Obama and Congress are suggesting, or a full-on tactical invasion and occupation, it still constitutes an act of war. For my part, the debate is not over whether President Obama can unilaterally declare war under the Constitution (he can’t), or whether it is Congress’ place to do so, but whether this should be our priority at all.

Second, just as it seemed as if we might be able to bring our troops home and put an end to the $1 trillion hemorrhaging caused by the wars in Afghanistan and Iraq, Obama starts banging the war drums against Syria. No matter what the politicians say about the need for military action to set an example, send a message to terrorists, and show support for our “friends” in Israel and elsewhere, Americans are tired of these endless wars.

Third, we need to get out of the toppling dictators and empowering rebels game. Either we’re not very good at it, or we’re attempting to ensure that there’s always a demand for the weapons we’re so eager to produce and supply to the rest of the world. For example, consider that 40 years ago, we were arming some of the very Afghan rebel troops we’ve been fighting for the past decade with sophisticated weapons. These religious rebels constituted a convenient and useful part of our Cold War strategy against the Soviet Union. In fact, in 1979 Osama bin Laden, a guerrilla warrior for the mujahedeen, fought alongside the CIA to defend Afghanistan against the invading Soviets. Then he moved to the top of our enemies list. Same with Saddam Hussein. Doubtless it will be the same in Syria, where we would be acting in support of al Qaeda-affiliated rebels. Mother Jones magazine reported in a 1999 article that the U.S.—an equal opportunity agent—“has a nasty habit of arming both sides in a conflict, as well as countries with blighted democracy or human rights-records, like Indonesia, Colombia, and Saudi Arabia.”

Fourth, we need to stop letting armament manufacturers dictate our foreign policy. It’s been going on too long, and all we have to show for it is war and more war. Recognizing this, President Dwight D. Eisenhower’s final advice to the incoming President in January 1961 was to beware of the military-industrial complex. The complex had, in effect, encouraged the Cold War arms race and reckless military adventures, which eventually led to the Vietnam debacle. It’s no coincidence that this call for military intervention in Syria, aimed at fattening the defense budget, comes in the midst of automatic spending cuts to the Pentagon—cuts opposed by Obama, the defense industry, and McCain, among others. As The Hill reports: “U.S. military action in Syria could give the White House an advantage in the looming fiscal showdown with congressional Republicans…if strikes against Syria are launched, it will be ‘very, very difficult to insist’ on the defense sequester.”

Fifth, enough with the outrage over the use of weapons of mass destruction, already. Remember, that was the Bush administration’s rationale for attacking Iraq, and it turned out there were no weapons of mass destruction. Moreover, as Foreign Policy reports, when Iraq and Iran were waging war against each other in the late 1980’s, “U.S. intelligence officials conveyed the location of the Iranian troops to Iraq, fully aware that Hussein’s military would attack with chemical weapons, including sarin, a lethal nerve agent.” Even if Syria does possess chemical weapons and used them against rebel fighters, the larger question is who or what supplied them? And why would we circumvent the United Nations in order to set ourselves up as judge, jury and jailer? As a Middle Eastern history professor rightly asked: “Can a government that supported the use of chemical weapons in one conflict claim any moral, political or legal authority militarily to attack another country for using the same weapons, particularly when the attack is not authorised by the UN Security Council?”

Sixth, banging the war drums and continuing to act the bully does little to advance peace or preserve national security. It will definitely result in blowback, however. As Tariq Ali noted in his excellent treatise on the Islamic mind, The Clash of Fundamentalism: Crusades, Jihad, and Modernity (Verso, 2002):

To fight tyranny and oppression by using tyrannical and oppressive means, to combat a single-minded and ruthless fanaticism by becoming equally fanatical and ruthless, will not further the cause of justice or bring about a meaningful democracy. It can only prolong the cycle of violence.

Seventh, we need to stop spending money we don’t have on wars we can’t win which leave us in hock to foreign debt-holders such as China. At roughly $729 billion this past year (which does not include an additional $100 billion in benefits for veterans), the U.S. military budget has skyrocketed out of all proportion. In fact, the U.S. spent more on its military in 2011 than the 13 highest-ranking nations with big defense budgets combined. The Pentagon, whose budget consumes 80% of individual tax revenue, spends more on war than all 50 states combined spend on health, education, welfare, and safety. Consider that the cost of stationing the U.S. military in Afghanistan for one day costs more than it did to build the entire Pentagon.

Eighth, Bob Dylan was right—we are masters of war. Fifty years after 21-year-old Bob Dylan penned his diatribe against war profiteering, “Masters of War,” it continues to ring true in a world armed to the teeth with U.S. government-financed weapons. The United States is the leading international supplier of armaments, some of which inevitably end up in our enemies’ hands, as well as those of terrorists. As William D. Hartung, director of the Arms Trade Resource Center, pointed out in his report, “Welfare for Weapons Dealers: The Hidden Costs of the Arms Trade,” “Domestic economic considerations have emerged as a predominant factor in arms transfer decision making.” In other words, how much money private U.S. companies can make is often the determination in deciding which international agents the U.S. government approves to buy our weapons.

Ninth, our claim to the moral high ground in this Syria discussion is nothing short of hypocritical given our historic use of weapons widely condemned by the global community. As journalist Andrea Germanos reports:

From cluster bombs to depleted uranium to napalm, recent history of U.S. warfare shows a trail of weapons leaving long-lasting civilian harm… According to the Cluster Munition Coalition, from the 1960s to 2006, the U.S. dropped cluster bombs on Laos, Vietnam, Cambodia, Kuwait, Saudi Arabia, Bosnia & Herzegovina, Albania, Yugoslavia, Afghanistan and Iraq.

Napalm was not only widely used by the U.S. during the years of the Vietnam War but also in 2003 during the invasion of Iraq, though it only admitted to having used it in Iraq after irrefutable evidence was out.

The U.S. also used white phosphorus on Iraq and Afghanistan. White phosphorus was used in 2004 during the assault on Fallujah, and the New York Times reported its use as recently as in 2011 in Afghanistan.

And finally, as Albert Einstein recognized, “Nothing will end war unless the people themselves refuse to go to war.” This is not about what Obama wants, or what Congress agrees to—the decision to go to war ultimately rests with the American people. We need to say no to war.